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Marché suisse de la bière en progression
27.11.2018 – "L'année 2017-18 a été réjouissante pour l'industrie brassicole suisse", se réjouit le président de l'Association suisse des brasseries (ASB) Markus Zemp.
(ATS/AGIR) - Le marché suisse de la bière a crû de 1,8% sur l'année brassicole 2017-18. Les volumes se sont établis à 4,7 millions d'hectolitres (hl). Les ventes de bières locales se sont enrobées de 3,9% à 3,6 millions hl, soit une part de marché de 76,7%, contre 75,2% un an plus tôt. Celles de breuvages importés ont reculé de 4,6% à 1,1 million hl. "L'année 2017/18 a été réjouissante pour l'industrie brassicole suisse", a résumé aujourd’hui en conférence de presse le président de l'Association suisse des brasseries (ASB) Markus Zemp, en référence à la hausse des volumes mais surtout au cinquième repli consécutif des importations. "On constate depuis plusieurs années une fragmentation au niveau de l'origine des bières provenant de l'étranger", a pour sa part signalé le directeur de l'ASB, Marcel Kreber. On a assisté à l'émergence de produits belges, autrichiens ou néerlandais, qui font désormais concurrence à leurs homologues allemands, français ou portugais. Dans son communiqué, la faîtière explique la hausse des ventes de bière par les températures "très élevées du printemps et de l'été", une météo favorable aux manifestations et activités de plein air. Les mois d'avril, mai et juillet ont été particulièrement propices à la consommation et ont enregistré "une hausse extraordinaire" en rythme annuel. L'ASB estime la consommation annuelle à 55 litres par personne, contre 54,3 litres un an auparavant.
Si la bière à fermentation basse (lager) reste la préférée des consommateurs helvétiques (82%), la part des bières spéciales a progressé de 2 points à 18%. Pour Markus Zemp, cela démontre que "la bière est de plus en plus perçue comme un bien culturel, fruit d'un savoir-faire typiquement local". Les produits sans alcool ne constituent encore qu'une part marginale de la production (3%), mais la tendance est depuis plusieurs années à la hausse et présente toujours un potentiel de croissance important, selon Marcel Kreber.
La quasi-totalité de la production brassicole helvétique est destinée au marché local. "Seul 1,4% des volumes produits en Suisse est vendu à l'étranger", signale le directeur de l'ASB. A fin octobre, 995 brasseries étaient inscrites au registre des établissements indigènes soumis à l'impôt, contre 833 un an plus tôt. "Le boom des brasseries, loin de s'essouffler, s'accélère", souligne l'ASB, relevant toutefois que plus de 99% de la bière produite en Suisse est le fait d'une cinquantaine de brasseries, qui écoulent chaque année plus de 1000 hl qu'elles brassent à titre professionnel.
Avec seulement une dizaine d'apprentis qui achèvent leur formation de brasseur - technologue en denrées alimentaires, option bière, dans la nomenclature officielle - chaque année, la branche risque une pénurie de spécialistes au vu de la forte demande. "Actuellement, nous comptons en Suisse environ 200 maître-brasseurs, dont un tiers d'étrangers, essentiellement allemands", regrette Markus Zemp. Le problème est que la plupart des brasseries ne disposent pas de l'infrastructure suffisante pour assurer l'entier de la formation des apprentis. "Elles n'ont pas forcément une chaîne d'embouteillage, par exemple", détaille le président de la faîtière.
L'ASB regroupe 21 brasseries professionnelles, qui représentent plus de 95% de la production totale de bière sur le territoire suisse. Dans son ensemble, l'industrie brassicole génère un chiffre d'affaires cumulé de "plus d'un milliard de francs".
Auteur : ATS/AGIR
