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Moissons estivales
20.06.2016 – Des drones pour sauver les faons de faucheuses lors des moissons.
(ATS/AGIR) - Durant les trois semaines qui suivent leur naissance, les faons se cachent dans les hautes herbes et, par instinct, ne bougent pas en cas de danger. Les prédateurs ne les repèrent pas. Mais les paysans souvent non plus, malgré les différentes techniques traditionnelles utilisées pour les découvrir. Chaque année à l’heure des moissons plus de 2000 jeunes sont happés par les machines, selon les chiffres de la Protection Suisse des Animaux. La technologie vient désormais à leur rescousse. Un drone équipé d'une caméra thermique permet de les repérer dans les champs. Cette technique, développée par le département de la haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de la haute école spécialisée de Berne (BFH-HAFL), est presque infaillible, a dit à l'ats Nicole Berger, responsable du projet. Le drone survole en quelques minutes le champ de manière systématique et transmet en temps réel les images sur un écran contrôlé par un chasseur ou un membre de l'équipe. Il revient ensuite se placer au-dessus des animaux repérés et signale leur position aux chercheurs. Sur l'écran, les sources de chaleur sont identifiées par des taches plus claires que les herbes. Environ 95% des jeunes cervidés sont découverts avant la moisson. Dans la mesure du possible, le faon n'est pas déplacé. Une caisse est placée sur lui et le paysan peut tondre le champ autour de cet espace protégé. Si le paysan veut moissonner l'ensemble de sa terre en une seule fois, le chasseur déplace l'animal en bordure du champ. Nicole Berger souhaite généraliser l'utilisation des multicoptères pour couvrir l'ensemble des prés en Suisse. Elle veut créer une organisation indépendante et former des pilotes qui ont déjà un drone. Un contact avec l'association suisse des drones civils est prévu en automne.
Auteur : ATS/AGIR
