Main Content
Non-entretien des bords de routes à Genève
04.08.2016 – Les agriculteurs montent au créneau.
(ATS/AGIR) - La décision du canton de Genève de ne pas couper certaines plantes poussant sur le bord des routes pour favoriser la biodiversité fâche les agriculteurs. La mauvaise herbe se retrouve ensuite dans leurs champs et leurs cultures, dénoncent les agriculteurs qui sont monté aujourd’hui au créneau. Leur colère était dirigée en particulier contre le chardon penché. Cette espèce protégée est recouverte d'épines impressionnantes qui peuvent être dangereuses lorsqu'elles se cachent dans le fourrage. "L'an dernier, trois de mes animaux se sont blessés en mangeant de la paille", raconte Ernest Scherz, qui élève des chevaux à Avully (GE). L'ambroisie et ses propriétés allergiques peuvent aussi poser des problèmes, tout comme le liseron, qui se propage rapidement. Le rôle premier des agriculteurs est de produire des denrées alimentaires, rappelle Marc Favre, le président d'AgriGenève. Avec les pâturages extensifs et les jachères florales, ils participent déjà à la promotion de la biodiversité, souligne-t-il. Décider de n'entretenir qu'une partie des bords des routes, en laissant pousser certaines plantes, va à l'encontre du bon sens, poursuit Marc Favre. La tendance dans l'agriculture est actuellement de diminuer l'utilisation d'herbicides et de fongicides. Ces produits seront de retour si la mauvaise herbe prolifère dans les cultures. Les agriculteurs genevois demandent une discussion avec les autorités du canton. Pour l'instant, aucun n'a été consulté. "Nous avons découvert le problème ce printemps", relève enfin le président d'AgriGenève.
Auteur : ATS/AGIR
