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Oliviers ravagés par une bactérie
23.07.2015 – La bactérie tueuse d'oliviers identifiée en Corse du Sud
(ATS/AGIR) - La bactérie tueuse d'oliviers Xylella Fastidiosa, qui ravage les arbres pluriséculaires des Pouilles italiennes et était tellement redoutée des agriculteurs corses, vient d'être identifiée sur l'île de Beauté. Sa présence a été relevée sur des feuilles de myrte. Ce premier cas avéré de présence de cette bactérie dans la nature, annoncé par la Préfecture, a été détecté à Propriano, dans une haie en bordure d'une zone commerciale et ne concerne pas à ce stade les oliviers ni aucune culture commerciale. Dans un communiqué, la Préfecture d'Ajaccio explique que la Xylella Fastidiosa "a été identifiée aujourd'hui en Corse du Sud sur des plants de Polygale à feuille de myrte (Polygala myrtifolia) dans une zone commerciale de la commune de Propriano". La Fastidiosa, présente dans le sud de l'Italie depuis 2013, avait été jusqu'à présent détectée une seule fois en France, mi-avril au marché de gros de Rungis en région parisienne, sur un plant de caféier ornemental en provenance d'Amérique centrale et aussitôt isolé. Il n’existe, pour la combattre, aucun moyen de lutte autre que la destruction des végétaux infectés. Depuis le mois de mars, la préfecture de Corse avait lancé un appel à la vigilance car Xylella Fastidiosa menace en réalité tout le verger méditerranéen et quelque 200 espèces de végétaux. La proximité de la Corse avec les côtes italiennes, et l'inquiétude du Languedoc-Roussillon, grande région fruiticole du sud de la France, avaient conduit la France à suspendre unilatéralement les importations de produits frais en provenance des zones infestées, provoquant la colère des Italiens. De son côté, l'Union européenne, tout en renonçant à toute forme d'embargo, impose notamment la mise en place d'une zone tampon de 20 km autour du foyer de l'infection, dans la province italienne de Lecce (sud). Les arbres malades devaient y être abattus et une stricte surveillance mise en place dans un rayon de 100 m autour de chaque souche contaminée.
Auteur : ATS/AGIR
