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Organismes génétiquement modifiés
18.12.2015 – Le Conseil fédéral propose de prolonger le moratoire pour préciser le cadre légal.
(ATS/AGIR) - Le cadre légal régissant les organismes génétiquement modifiés (OGM) doit être précisé. En attendant, le Conseil fédéral propose de prolonger jusqu'en 2021 le moratoire qui arrive à échéance en 2017. Celui-ci interdit de cultiver des OGM, sauf à des fins de recherche. Il a déjà été prolongé deux fois par le Parlement. Dans la perspective de la fin du moratoire, le Conseil fédéral a mis en consultation en 2013 un projet destiné à régler la coexistence entre cultures conventionnelles et cultures d'OGM. Il s'agit notamment d'éviter les mélanges et de garantir aux consommateurs la liberté de choisir entre aliments conventionnels et aliments contenant des OGM. Ce projet a provoqué une large levée de boucliers et des menaces de référendum ont été brandies. Le Conseil fédéral a donc dû revoir sa copie. Le concept de régions "sans OGM" est ainsi remplacé par la possibilité de restreindre les cultures d'OGM à des périmètres désignés. Une base légale sera créée pour pouvoir désigner ces périmètres, où seraient mises en œuvre des cultures pilotes dirigées et contrôlées. Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, l’Union suisse des paysans (USP) soutient et salue la décision du Conseil fédéral de prolonger de quatre ans le moratoire sur le génie génétique car elle estime que cette prolongation «permet à la Suisse de rester exempte d’OGM, argument essentiel pour les denrées alimentaires suisses de qualité». Bio Suisse salue également cette décision et demande instamment que ces quatre années supplémentaires soient mises à profit pour élaborer une base légale pour «une agriculture et un secteur agroalimentaire sans manipulations génétiques».
Auteur : ATS/AGIR
