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Pêche illégale
16.03.2017 – Selon un groupe d’ONG, les contrôles dans l'UE des importations de produits de la mer ne sont pas assez rigoureux.
(ATS/AGIR) - Souvent défaillants, les contrôles des importations de produits de la mer dans l'Union européenne (UE) ne permettent pas toujours de lutter contre la pêche illégale, déplore une coalition d'ONG dans un rapport publié aujourd’hui. "Les disparités et la faiblesse des contrôles laissent passer les poissons issus de la pêche illégale", soulignent en effet Environmental Justice Foundation, Oceana, The Pew Charitable Trusts et le WWF, sur la base de données transmises par les États membres à la Commission européenne. "De grands pays importateurs comme l'Italie et l'Allemagne n'appliquent toujours pas de contrôles rigoureux, même lorsque les lots proviennent d'États ayant fait l'objet d'avertissements de l'UE", pointe le rapport. Seuls l'Autriche, Chypre, la France, la Lituanie et l'Espagne détaillent le nombre de lots arrivés par conteneurs qui sont soumis à des inspections physiques, ajoute-t-il. "Pour éviter que des opérateurs sans scrupules tentent de faire passer leurs captures par des ports aux contrôles moins rigoureux, il est urgent de mettre en place des procédures plus harmonisées", exhortent les organisations. L'UE, qui achète hors de ses frontières 60% des poissons qu'elle consomme, est le premier importateur mondial de produits de la mer. Chaque année, entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturées illégalement dans le monde, soulignent les ONG qui dénoncent "une menace pour les stocks de poissons du monde entier et les communautés qui en dépendent".
Auteur : ATS/AGIR
