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Production de déchets
06.01.2017 – Réduire les emballages pour limiter les montagnes de déchets…
(ATS/AGIR) - La Suisse est le deuxième plus gros producteur de déchets en Europe après le Danemark. En 2014, elle a produit 729 kilos de déchets par habitant, selon les chiffres les plus récents publiés par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Les déchets alimentaires sont une part importante de ce volume. S'y ajoutent les emballages. Parmi les modèles mis en œuvre pour réduire les emballages, la vente en vrac a pris un certain essor en 2016. De nombreuses épiceries spécialisées ont ouvert un peu partout en Suisse, et particulièrement en Suisse romande. Interrogés par l'ats, les groupes de commerce de détail affirment tous s'engager à leur manière pour réduire les déchets. Coop a économisé 6500 tonnes de matériaux entre 2009 et 2015. Migros a optimisé près de 1785 tonnes de matériaux d'emballage depuis 2013. Son objectif est d'arriver à plus de 6000 tonnes d'ici 2020. Aldi a recours à des conditionnements réutilisables pour les livraisons de produits frais. Mais ces initiatives ne permettent pas pour autant d'éliminer complètement les emballages. Les distributeurs se disent limités dans leurs efforts. "Nous avons déjà évalué la possibilité d'étendre la vente en vrac", explique le porte-parole de Coop. Mais ces tests ont été arrêtés pour des raisons d'hygiène. Les mesures d'hygiène nous obligent à proposer de la viande ou du fromage conditionné, poursuit-on chez Lidl. D'un point de vue purement écologique, se passer totalement d'emballages "n'est pas raisonnable", ajoute Migros. Ils permettent de protéger les produits du transport et de l'altération, ce qui évite de créer des déchets alimentaires. Ces limites affectent aussi les petits magasins de vente en vrac qui proposent sans emballage essentiellement des produits non périssables comme des céréales, des pâtes, du thé ou des fruits secs. Un facteur prime néanmoins sur tous les autres pour expliquer la frilosité des distributeurs suisses face au zéro déchet: le marketing. Et l'emballage en est un vecteur important. Il faudrait dissocier la production de déchets de la croissance économique, propose l'OFEV. "C'est non seulement l'environnement qui y gagnerait, mais aussi l'économie, avec une baisse des coûts matériels". D'après les chantres de la vente en vrac, les produits sans emballage peuvent être vendus entre 10% et 40% moins cher que ceux qui sont emballés.
Auteur : ATS/AGIR
