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Protection de l’environnement
11.08.2016 – A propos de la protection de la biodiversité et selon une étude australienne, la chasse, la pêche et l’agriculture intensive sont des fléaux pires que le réchauffement climatique.
(ATS/AGIR) - "S'agissant des menaces pesant sur la biodiversité, les médias ont de plus en plus tendance à se concentrer sur le changement climatique", écrivent Sean Maxwell, James Watson et Richard Fuller de l'université du Queensland (Australie), dans une récente analyse parue dans la revue Nature. Et pourtant, affirment aujourd’hui les chercheurs, la chasse, l'exploitation forestière, la surpêche et l'intensification de l'agriculture menacent bien plus la biodiversité que le réchauffement climatique. Ils appellent donc à concentrer les efforts sur ces "ennemies de longue date": il est "crucial" que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui tient un congrès au début septembre à Hawaï, "et la société en général fassent en sorte que les efforts déployés pour lutter contre le changement climatique n'éclipsent pas les priorités plus immédiates pour la survie de la faune et de la flore mondiales", soulignent-ils. En effet, près des trois quarts (72%) des espèces examinées, soit 6241, sont victimes de la surexploitation, notamment de l'exploitation forestière, de la chasse et de la surpêche, font valoir les auteurs de cette analyse intitulée "Les ravages des fusils, des filets et des bulldozers". Deuxième fléau pour la biodiversité: les activités agricoles dont l'expansion menace 62% (5407) des espèces étudiées, dont le guépard d'Afrique et la loutre de Sumatra. Le réchauffement climatique, qui se traduit notamment par des tempêtes, des inondations, des températures extrêmes et des sécheresses, touche actuellement 19% des espèces menacées ou quasi menacées, soit 1688 espèces, comme le phoque à capuchon, constatent les auteurs de l’étude.
Auteur : ATS/AGIR
