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Protection des eaux
09.03.2016 – Mélange des eaux usées chez les agriculteurs
(ATS/AGIR) - Les paysans devraient pouvoir mélanger leurs propres eaux usées non seulement au lisier de vaches et de porcs, mais aussi aux excréments de moutons, de chèvres et de chevaux. Le Conseil des Etats a adopté aujourd’hui tacitement une motion du National, se contentant de retouches terminologiques et rédactionnelles. Actuellement, les matières fécales humaines peuvent être mélangées avec du lisier, au lieu d'être déversées dans les égouts. Cette possibilité n'est offerte qu'à titre exceptionnel vu le risque de propagation de maladies via les excréments humains. Le mélange n'est autorisé que si l'exploitation agricole dispose d'un important cheptel bovin ou porcin (au moins huit unités de gros bétail-fumure). La motion vise à élargir la palette aux élevages caprins, ovins et équins. Le Conseil fédéral s'était dans un premier temps opposé à cette motion. Selon lui, les excréments de moutons, de chevaux et chèvres sont trop secs pour permettre la formation de lisier. Pour qu'il soit possible de les mélanger aux eaux usées domestiques, il faudrait commencer par les traiter. Et l'opération pourrait devenir compliquée en cas de présence de grandes quantités de paille, voire de copeaux de bois comme c'est souvent le cas dans les élevages de chevaux. Pour des raisons sanitaires, il faudrait en outre multiplier les contrôles. Le jeu n'en vaudrait donc pas la chandelle.
Auteur : ATS/AGIR
