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Réchauffement climatique
11.11.2016 – Tous les aspects de la vie semblent perturbés par ce phénomène, selon une étude parue dans Science.
(ATS/AGIR) - Quasiment tous les aspects de la vie sur la planète, des gènes aux écosystèmes dans leur totalité, sont affectés par le réchauffement du climat, conclut une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science. Selon les chercheurs, plus de 80% des processus écologiques qui sont essentiels pour la santé des écosystèmes marins, d'eau douce et terrestres montrent des signes de stress et d'altération en réponse au changement climatique."L'ampleur des perturbations déjà provoquées sur la nature par le réchauffement est tout simplement époustouflante", juge le directeur de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), Inger Andersen. Il cite des conséquences comme un accroissement des espèces nuisibles, une explosion des maladies infectieuses, une diminution de la productivité des pêcheries et une réduction des rendements agricoles. "Nous avons maintenant des preuves qu'une hausse de seulement un degré Celsius sur la planète a des effets majeurs qui se font déjà sentir", explique Brett Scheffers, professeur adjoint à l'Université de Floride et chercheur à l'IUCN, co-auteur de l’étude. Cette dernière suscite aussi l'espoir qu'un grand nombre de réponses pourraient être exploitées pour le développement de mesures d'adaptation en ce qui concerne l'agriculture, l'élevage et les pêcheries, estiment ces scientifiques. Dans des récoltes comme le blé ou le houblon, des variétés domestiquées sont croisées avec des variétés sauvages pour maintenir le potentiel d'évolution de ces plantes au changement climatique. Mais le changement des processus écologiques peut aussi compromettre la capacité des écosystèmes à aider à minimiser l'impact du réchauffement climatique, préviennent les auteurs. "Les résultats de cette étude sont un message très clair aux responsables de la planète au moment où se tient la conférence sur le climat (COP22) à Marrakech (Maroc)", pointe Inger Andersen. "Réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger les écosystèmes dont nous dépendons est une question pressante pour notre survie", ajoute-t-il.
Auteur : ATS/AGIR
