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Recherche en apiculture
10.06.2016 – Des abeilles se sacrifient pour le bien de leur colonie.
(ATS/AGIR) - Le Varroa destructor met actuellement en grand danger la biodiversité et le monde de l'apiculture. En s'attaquant à l'abeille européenne Apis mellifera, l'acarien menace toute la chaîne de la pollinisation, ainsi que la sécurité alimentaire. Pour lutter durablement contre ce parasite, une équipe de chercheurs du centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole, Agroscope, et de l'Université de Berne ont observé la cohabitation de cet acarien avec l'abeille asiatique. Leurs résultats sont encourageants: celles-ci savent se défendre face à l'invasion. Récemment publiée dans la revue Scientific Reports, l'étude démontre que les larves de l'abeille mellifère asiatique sont plus sensibles au Varroa destructor que celles de l'abeille européenne. Par conséquent, elles meurent plus rapidement et sont ensuite expulsées de la colonie avec leur parasite. L'étude révèle notamment que cette faiblesse est le fruit d'une évolution qui permet une meilleure immunité sociale, ont expliqué Agroscope et l'Université de Berne jeudi dans un communiqué commun. Paradoxalement, ce ne sont pas les individus "forts et résistants" qui favorisent la survie d'une colonie, mais les "faibles". Ces résultats sont importants pour l'apiculture. Ces vingt dernières années, l'élevage n'avait pas renforcé la résistance des populations d'abeilles contre le Varroa destructor. Pour Peter Neumann, co-auteur de l'étude, "considérer la susceptibilité individuelle des abeilles dans les programmes de sélection permettrait d'améliorer la santé des colonies et contribuerait à une apiculture durable dans le monde".
Auteur : ATS/AGIR
