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Santé: Réduire le sucre des yaourts et céréales
31.01.2017 – La Suisse a encore du pain sur la planche pour atteindre les objectifs fixés.
(ATS/AGIR) - Le 4 août 2015, dix entreprises suisses s'engageaient à l'Expo universelle de Milan à réduire la teneur en sucre des yaourts et des céréales. Un an et demi plus tard, alors que la Conférence nationale Santé 2020 soulignait aujourd’hui encore le rôle du secteur privé en matière de prévention, les progrès tardent à se réaliser. Les yaourts et céréales sont en effet trop sucrés montrent clairement les chiffres établis par la Confédération pour plus de 500 produits. Si certains fabricants comme Nestlé ont déjà pris des mesures volontaires sur leur assortiment, d'autres en sont encore à la phase de réflexion. "Il n'y a pas d'avancée concertée", regrette Barbara Pfenniger responsable Alimentation à la Fédération romande des consommateurs (FRC). L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié aujourd’hui un rapport sur la question. Ainsi, l'analyse de 348 yaourts fabriqués par sept entreprises montre une teneur moyenne de sucres ajoutés de 9,4 grammes pour 100 g, cette valeur variant de 5,5 g à 17 g selon le type. C'est sans compter les sucres naturels de lait ou des fruits. La quantité totale de sucre passe alors à 14 g/100 g en moyenne, les extrêmes oscillant entre 10 et 21 g. Les 166 céréales testées contiennent elles en moyenne 17,6 g de sucre ajouté pour 100 g. La teneur totale en sucre atteint en moyenne 20,1 g/100 g. A titre de comparaison, l'OMS conseille pour la publicité des yaourts pour enfants pas plus de 10 grammes total de sucre par 100 g. Pour les céréales, la composition ne devrait pas afficher plus de 15 g par portion de 100 g. L'enquête de l'OSAV pour les deux produits cible a été menée l'été dernier et sera répétée tous les ans jusqu'en 2019 au moins. Une table ronde est prévue au 2e semestre 2017 entre les 10 signataires de Milan et le chef du Département fédéral de l'intérieur Alain Berset pour tirer un bilan intermédiaire. La FRC entend elle aussi mener dès cette année ses propres tests par marques afin de pouvoir procéder à des comparaisons.
Auteur : ATS/AGIR
