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Sécheresse 2015
30.07.2015 – Plus grave qu’en 2003?
(AGIR) - 2003 est resté dans les mémoires comme une année très difficile pour l’agriculture. Printemps sec, pluies insuffisantes et températures exceptionnelles jusqu’à fin août avaient considérablement réduit les récoltes. 2015, malgré les abondantes précipitations du début mai, semble prendre le même chemin et pourrait même se montrer plus dévastateur si les pluies continuent à manquer, annonce Agroscope aujourd’hui dans un communiqué. En été, sous nos latitudes, un champ ou un verger consomme en moyenne 4 litres d’eau par m2 ou, exprimé différemment, 4 mm d’eau. Par un jour de canicule, cette quantité peut atteindre plus de 6 litres. Il faudrait donc que tous les 10 jours, une pluie d’au moins 40 mm arrose les cultures pour que celles-ci ne souffrent pas de la sécheresse. Or, en 2015, il faut remonter à la mi-juin pour trouver la trace d’averses significatives, mais néanmoins insuffisantes. A Sion, le déficit en eau calculé du 1er mai au 21 juillet se monte déjà à 192 mm, soit près de 60 mm de plus qu’en 2003 à la même époque. Pour Changins c’est 10 mm de plus (135 contre 125 en 2003) et pour Reckenholz, région peu habituée à la sécheresse, 20 de moins mais déjà un déficit de 40 mm. Dans ce dernier cas, cela revient à dire que les réserves du sol sont épuisées et que sans pluie, la croissance des plantes ne tardera pas à être affectée par le manque d’eau. Cela signifie également que le démarrage d’une nouvelle culture est compromis, aussi longtemps que les sols ne retrouveront pas un niveau d’humidité suffisant. Dans des régions au climat bien plus sec que le nôtre, il est possible de produire des fruits de bonne qualité, cela devrait donc être le cas chez nous également, à condition que les ressources le permettent, que les infrastructures soient dimensionnées pour répondre à la demande et que les techniques de contrôle adaptées soient mise en œuvre pour distribuer des doses d’irrigation correctes en temps et en quantité, selon le type de culture, la saison et les conditions climatiques du moment. La technologie actuelle permet alors de gérer l’irrigation de manière optimale et cette irrigation de précision est évaluée et testée par Agroscope qui propose des systèmes performants afin d’augmenter l’efficience de l’utilisation de l’eau.
Auteur : AGIR
