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Six jeunes balbuzards importés en Suisse
20.07.2015 – D’Ecosse aux volières sur les terres agricoles de Bellechasse à Sugiez (FR)…
(ATS/AGIR) - Le balbuzard pêcheur, un oiseau qui n'a plus niché en Suisse depuis 1914, vient d'être réintroduit dans le pays. Six jeunes prélevés en Ecosse ont été installés récemment sur les terres de la prison de Bellechasse (FR). Les balbuzards sont arrivés à l'aéroport de Genève, explique Denis Landenbergue, membre du groupe de pilotage de la réintroduction du balbuzard au sein de l'association romande "Nos Oiseaux". Il s'agit de deux femelles et de quatre mâles âgés de 4 à 5,5 semaines offerts par le gouvernement écossais. Ces rapaces migrateurs peuvent atteindre 170 centimètres d'envergure à l'âge adulte. Après Genève, ils ont directement été acheminés en voiture vers leur site de réintroduction: des volières sur les terres agricoles des Etablissements pénitentiaires de Bellechasse à Sugiez (FR). Ce site a été choisi pour son extrême tranquillité, une condition indispensable pour la réintroduction d'une espèce. En effet, pour des raisons de sécurité, les 350 hectares de terres agricoles de la prison sont strictement interdits au public. Les détenus et le personnel de Bellechasse ont participé avec enthousiasme à ce projet, se réjouit l'association qui a lancé le projet de réintroduction à l'occasion de son centième anniversaire. L'atelier menuiserie de la prison a construit les volières. "Les six oiseaux se portent bien", relève Wendy Strahm, biologiste et coordinatrice du projet. Les portes de la volière seront ouvertes à la mi-août pour que les balbuzards commencent à voler à proximité. Ils devraient prendre leur envol pour l'Afrique de l'Ouest vers la mi-septembre. Le retour à Bellechasse des specimens qui auront survécu jusqu'à l'âge adulte est attendu d'ici quatre ans. D'ici là, "Nos Oiseaux" compte réintroduire selon cette même méthode une douzaine de balbuzards chaque année pendant cinq ans. Le balbuzard est la troisième espèce d'oiseaux à avoir été réintroduite en Suisse, après la cigogne blanche dans les années 50 et le gypaète barbu en 1987. Le projet coûte entre 120'000 et 150'000 francs par année sur cinq ans. Il est soutenu par les Fondations Rita Roux et MAVA pour la Nature.
Auteur : ATS/AGIR
