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Spéculation sur les denrées alimentaires
28.01.2016 – La Suisse a intérêt à agir avant d'être mise sous pression, selon les ONG favorables à l'initiative sur les denrées alimentaires.
(ATS/AGIR) - La Suisse a intérêt à agir contre la spéculation "excessive" sur les denrées alimentaires avant d'être à nouveau mise sous pression de l'étranger, estiment les ONG favorables à l'initiative sur les denrées alimentaires. "La faim dans le monde n'est pas une question de production mais de politique", affirme Mark Herkenrath, de la coalition d'ONG Alliance Sud. Il s'exprimait aujourd’hui lors d'une conférence de presse à Berne avec Swissaid et Pain pour le prochain, en vue de la votation du 28 février. Si elle n'est de loin pas seule responsable de la faim dans le monde, la spéculation sur les denrées alimentaires joue un grand rôle dans la fluctuation massive des prix sur les marchés mondiaux. C'est la conclusion notamment d'une étude produite pour Alliance Sud par le journaliste économique Markus Mugglin, explique Alliance Sud. "Sur une population qui utilise une partie très importante de ses revenus pour manger, la moindre fluctuation de prix en fait basculer beaucoup dans la misère", précise Catherine Morand, de Swissaid. En Suisse, la loi permet au Conseil fédéral de limiter la taille d'une position nette qu'une personne peut détenir sur les matières premières. Son utilisation n'est toutefois pas encore à l'ordre du jour. "Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann s'est encore prononcé récemment contre", a relevé Mark Herkenrath. Pour les trois intervenants, "la Suisse devrait prendre les devants", surtout si des acteurs aussi importants que l'Union européenne et les Etats-Unis s'y mettent.
Auteur : ATS/AGIR
