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Vaud veut renforcer ses mesures pour la biodiversité
06.10.2025 – Les mesures prises en faveur de la biodiversité vaudoise portent leurs fruits, mais l'état de cette dernière demeure préoccupant, a fait savoir le Conseil d'Etat vaudois lundi lors d'un bilan consacré à cette thématique. Le gouvernement entend donc renforcer sa politique en la matière avec un nouveau paquet de mesures estimé à près de 50 millions de francs.
"Si on peut se réjouir de la progression des surfaces dédiées à la biodiversité en forêt et en milieu agricole, la qualité de nombreux milieux reste médiocre, tandis que la situation de plusieurs espèces menacées continue de se détériorer", écrit le Conseil d'Etat dans un communiqué en marge de la présentation du premier monitoring cantonal lundi à la presse. Celui-ci se base sur l'évalutation de 58 indicateurs, comme la présence d'oiseaux nicheurs, de plantes ou de certains papillons, sur près de 2000 sites vaudois.
Le renforcement des mesures porte sur quatre axes principaux. La préservation des espèces prioritaires et de leurs habitats, comme la protection ou la création de plans d'eau pour les batraciens, constitue le premier axe. Le soutien à la nature dans l'espace bâti, par exemple en installant des nichoirs pour les chauves-souris ou en rendant à nouveau perméable une surface bitumineuse étanche, vient comme deuxième axe.
"Pas un luxe"
La consolidation des infrastructures écologiques, notamment l'assainissement de corridors pour la faune ou la création de crapauducs, compte également parmi les axes prioritaires. La lutte contre les espèces exotiques envahissantes, un club d'indésirables qui compte pas moins de 80 membres dans le canton, comme la moule
quagga, le frelon asiatique ou les solidages américains, vient compléter ce quatuor. Suivant les cas, il s'agit de mesures de prévention ou d'éradication.
"Il faut bien comprendre que la biodiversité n'est pas un luxe. C'est la nourriture qu'on mange, l'eau que l'on boit et l'air que l'on respire. C'est également notre meilleure alliée contre les catastrophes naturelles", a déclaré le chef du Département de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité (DJES), Vassilis Venizelos, devant les journalistes présents.
Les nouvelles demandes de financement seront soumises au Grand Conseil entre la fin 2025 et le début 2026. "Les passages pour la faune constituent les mesures les plus coûteuses. En revanche, la restauration de biotopes est beaucoup moins onéreuse", a précisé Vassilis Venizelos. "Dans ces cas-là, on constate que même avec peu de mesures et de moyens, on parvient à faire revenir le vivant", a-t-il ajouté.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)
