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Vignobles vaudois
22.07.2015 – Le Conseil d’Etat débloque 70'000 francs pour financer l’évaluation des dégâts probablement imputables au fongicide fluopyram.
(AGIR) - Le Conseil d’Etat vaudois a décidé de prélever un montant de 70’000 francs sur le fonds de prévoyance pour les risques non assurables pour financer l’évaluation des dégâts engendrés selon toute vraisemblance par l’utilisation d’un fongicide à large spectre, avec la nouvelle matière active systémique fluopyram de l’entreprise Bayer, et permettre ainsi à la viticulture vaudoise de sauvegarder ses intérêts. Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, l’Etat de Vaud estime en effet qu’un faisceau d’indices laisse supposer que le fongicide est responsable des dégâts importants apparus lors de la formation des grappes: «Les travaux visant à établir le lien scientifique entre cette matière active et les dégâts constatés sont actuellement conduits par la Confédération (Agroscope) et les services cantonaux de l’agriculture. Bien que le lien ne soit pas encore établi, l’entreprise Bayer déconseille désormais son usage, et l’Office fédéral de l’agriculture a retiré l’homologation pour ce fongicide en viticulture.» Une enquête menée début juillet par le Service cantonal de l’agriculture (SAGR) auprès de l’ensemble des vignerons vaudois évalue ces dégâts à hauteur de 10% de la récolte. Sans tenir compte des pertes commerciales, le manque à gagner pour la viticulture vaudoise pourrait se monter à quelques 40 millions de francs pour l’année 2015. A noter que 90% de la vendange n’est pas touché, ce qui laisse présager une vendange 2015 qui permettra d’approvisionner le marché, précise le communiqué. Par ailleurs, devant l’étendue des pertes probables, qui surviennent après deux années de faibles récoltes notamment dues à la grêle, le SAGR encourage les viticulteurs à engager leur propre expertise, indépendamment de celle menée par l’entreprise Bayer. Il leur est pour cela conseillé de recourir aux experts de la coopérative suisse grêle, l’Etat prenant en charge les frais en résultant.
Auteur : AGIR
