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Viticulture en Egypte
08.08.2016 – Le "vin des Pharaons", une industrie de niche
(ATS/AGIR) - Depuis le début des années 2000, Kouroum of the Nile et le Domaine de Gianaclis veulent ressusciter la viticulture égyptienne en important des cépages de France, d'Italie, mais aussi d'Espagne. Mais le "vin des Pharaons" cherche encore à s'imposer. "Ce que l'on a fait avec le vin égyptien, c'est une très belle histoire", explique Labib Kallas, directeur de production du Kouroum of the Nile. L'art de la viticulture, connu des Pharaons 3000 ans avant notre ère, s'est en effet développé sous la colonisation britannique. Elle est ensuite tombée en désuétude avec le coup d'Etat militaire de 1952 contre la monarchie. Jean-Baptiste Ancelot, fondateur du projet Wine Explorers, premier recensement mondial des pays producteurs de vin, estime qu'on peut savourer aujourd'hui en Egypte quelques vins "qualitativement bons, agréables et frais". Aujourd'hui, le marché offre une dizaine de vins déclinés en rouge, blanc ou rosé. "On a planté beaucoup de vignes, on fait très attention à la qualité", assure Sébastien Boudry, oenologue français du Domaine de Gianaclis, à Abou al- Matamir, une bourgade à 170 km au nord-ouest de la capitale. Les efforts semblent avoir porté leurs fruits: certains vins locaux ont été primés à l'international et remplissent agréablement leur fonction. Ce ne sont "pas forcément des grands vins, mais des vins de plaisir immédiat", souligne Jean-Baptiste Ancelot, qui s'est rendu en 2014 chez Gianaclis. Chez Kouroum of the Nile, qui assure que son raisin et son vin sont bio, la fierté de la maison c'est le Beausoleil blanc, le seul fabriqué à partir d'une variété de raisin 100% égyptienne - le Bannati. Le vin a été récompensé en 2016 par une médaille d'argent au concours mondial de Bruxelles.
Auteur : ATS/AGIR
