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Viticulture et conditions météorologiques
27.04.2017 – Selon une étude, la vitiviniculture est soumise partout dans le monde aux aléas climatiques.
(ATS/AGIR) - La viticulture est confrontée partout dans le monde à la grêle, au gel, à la canicule ou autres épisodes de sécheresse. "Mendoza en Argentine, qui subit des séismes, des inondations, la grêle... toute la gamme des catastrophes naturelles, arrive numéro un", explique James Daniell, de l'Institut de technologie de Karlsruhe (D), un des créateurs de cet outil inédit par son objectif d'exhaustivité et présenté à Vienne à la réunion annuelle de l'Union européenne des géosciences. La Géorgie et la Moldavie, des "pays dont l'activité viticole constitue une part très importante de la richesse", sont 2e et 3e, ajoute-t-il. Numéro 4, le nord-ouest de la Slovénie, devant la vallée de Yaruqui en Equateur, et Nagano au Japon, tous deux en 5e position. Pour compiler ces résultats, les géophysiciens, géologues, météorologues et économistes européens et australiens ont utilisé des données sur les pertes du secteur remontant à 1900. L'atlas couvre ainsi quelque 110'000 exploitations dans 131 pays, qui produisent aujourd'hui 26 milliards de litres annuels, indique James Daniell. Le marché vinicole pèse près de 300 milliards de francs annuels mais "il est hautement vulnérable", rappelle le chercheur qui souligne que quelque 10% de la production est perdue chaque année du fait des intempéries et cataclysmes naturels. Ainsi, la semaine dernière, la Suisse, l'Autriche, l'Allemagne et la Hongrie ont subi un épisode de gel qui pourrait emporter 30% de leur production. En France, ces gelées ont détruit au moins 10% du vignoble et jusqu'à 30%-50% de certaines appellations en Occitanie (sud-ouest), selon les professionnels. Avec leur index, les chercheurs espèrent aider les vignerons à mieux se préparer aux aléas climatiques, en mettant en évidence les tendances de long terme.
Auteur : ATS/AGIR
