Main Content
Zone frontière intercoréenne
10.09.2012 – Menaces pour la biodiversité
La zone sauvage située sur la frontière intercoréenne, no man's land abritant de nombreuses espèces animales et végétales, souvent rares et endémiques, est menacée par le développement économique et, ironie de l’histoire, par les perspectives de paix - encore lointaines - sur la péninsule. Cette dernière frontière de la Guerre Froide, inhabitée depuis 60 ans, à la fois inculte et fertile, a en effet permis la prolifération d'une faune et d'une flore exceptionnelles sur près de 3.000 km2 de montagnes, de prairies et de marais. Des experts, réunis du 6 au 15 septembre, au congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature à Jeju en Corée du Sud ont souligné à quel point l'écosystème de cette zone fragile est aujourd’hui remis en question. La menace la plus immédiate se situe le long de la frontière où, après des décennies de friche, la surface agricole et maraîchère ne cesse de s'y accroître, "ce qui modifie l'habitat des animaux sauvages et de la végétation", s'est alarmé Park Eun-Jin, environnementaliste à l'institut de recherche sud-coréen Gyeonggi. "La pression du développement économique intercoréen dans la région va aussi poser la question de savoir comment assurer l'équilibre entre développement et préservation des espaces sauvages", a-t-il précisé. Et d’ajouter que les deux Corée doivent impérativement s'entendre afin de limiter les effets néfastes du repeuplement de la zone ou de l'intensification de son exploitation agricole et industrielle.
Auteur : ATS/AGIR
