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Communiqués des organisations agricoles
Le bien-être animal s’arrête à la frontière
L’été dernier déjà, le Conseil fédéral a décidé de refuser l’initiative sur l’élevage intensif. Aujourd’hui, il a cependant annoncé vouloir présenter un contre-projet direct. L’Union suisse des paysans regrette cette décision. En effet, elle ne correspond pas aux réalités du marché et renchérit unilatéralement la production suisse. Bien que la Suisse applique d’ores et déjà l’une des lois de protection animale les plus strictes au monde et que des limites soient appliquées aux cheptels de porcs, de volaille et de veaux, le contre-projet prévoit des prescriptions allant bien au-delà de ce qui existe aujourd’hui. Les programmes « Sorties régulières en plein air (SRPA) » et « Systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux (SST) », aujourd’hui facultatifs, deviendraient alors largement obligatoires.
Aux yeux du Conseil fédéral, le bien-être animal s’arrête à la frontière, ce qui représente un point particulièrement douloureux ; en effet, toutes les nouvelles dispositions ne s’appliquent qu’à l’élevage en Suisse. Les importations ne sont pas concernées. Il semblerait que le Conseil fédéral n’accorde pas la même importance aux besoins et aux droits des animaux de rente étrangers. Ce faisant, il continue d’affaiblir la compétitivité de la production nationale. De plus, les dispositions proposées réduisent les possibilités de différenciation des nombreux labels de bien-être animal existants. Les consommatrices et consommateurs ont aujourd’hui déjà le choix et, de par leurs achats, peuvent soutenir les produits alimentaires correspondants.
Renseignements :
Martin Rufer, Directeur de l’USP, portable 078 803 45 54
Michel Darbellay, Responsable du département Production, marché et écologie de l’USP, portable 078 801 16 91
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