70 % des surfaces agricoles et alpines en Suisse sont des prairies et des pâturages permanents. Ces surfaces ne peuvent être utilisées pour la production alimentaire qu'avec des animaux consommant du fourrage grossier, notamment des vaches allaitantes. L’utilisation des prairies et la détention proche de la nature que permettent les pâturages sont importants pour l'image de l'élevage suisse.

L'élevage bovin se trouve dans une situation économique défavorable par rapport au reste de l'agriculture. Le revenu moyen par unité de main-d'œuvre familiale dans l'élevage bovin est environ un quart inférieur à celui de l'ensemble des exploitations agricoles suisses. Cela vaut aussi bien pour les éleveurs de vaches allaitantes que pour les producteurs de lait, et encore plus pour les exploitations d'élevage et d'engraissement au pâturage. Il est donc indispensable de maintenir au moins les programmes actuels de paiements directs pour l'élevage bovin basé sur les pâturages et de laisser aux familles d'agriculteurs la liberté d'agir afin qu'elles puissent rationaliser et développer leurs exploitations, que ce soit dans le domaine de la production laitière ou de l'élevage allaitant et des bœufs de pâturage.

Les vaches allaitantes sont aujourd'hui indispensables à l’utilisation des herbages suisses. C'est particulièrement vrai dans les régions de montagne, où elles représentent jusqu'à 36 % du cheptel bovin total (zone de montagne 4). Sans les vaches allaitantes, de nombreuses surfaces ne seraient tout simplement plus exploitées. Elles seraient envahies par les broussailles et les arbres. Elles seraient alors perdues pour l'agriculture. La biodiversité diminuerait et le degré d'autosuffisance baisserait.

Le Comité de Vache mère Suisse demande pour la politique agricole 2030 :

·         Le budget des paiements directs doit être augmenté et l'élevage bovin dans son ensemble doit être mieux soutenu par rapport aux dernières réformes agricoles.

·         La politique agricole pour le pays herbager qu’est la Suisse, nécessite un programme de mise au pâturage ambitieux. Par rapport au programme actuel, les exigences bureaucratiques supplémentaires doivent être supprimées, les exigences doivent être formulées de manière contrôlable et l'accent doit être mis sur la promotion du pâturage. En outre, des moyens financiers suffisants sont nécessaires.

·         Il faut également un programme pour promouvoir l’affourragement à base d'herbe. Les contributions pour la production de lait et de viande à base d'herbe (PLVH) sont bien établies et constituent une référence pour tous les labels de lait et de viande. Vache mère Suisse demande que le programme PLVH soit maintenu.

·         Les agriculteurs doivent pouvoir s'adapter à l'évolution des conditions cadres et avoir une marge de manœuvre entrepreneuriale. Par conséquent : pas de discrimination entre les types d'exploitation. Et pas d'encouragement d'une charge de travail élevée, par exemple en calculant les paiements directs selon le UMOS.

Vache mère Suisse refuse de transférer des fonds provenant des paiements directs vers d'autres instruments tels que les suppléments laitiers. Vache mère Suisse n'est pas opposée par principe à l'augmentation de 380 millions de francs pour les suppléments laitiers. Mais l’augmentation doit être financé par des moyens supplémentaires. Vache mère Suisse refuse la réduction des paiements directs au profit de l’augmentation des suppléments laitiers.

Communiqué de presse de Vache mère Suisse

Contact :
Mathias Gerber, président,mathias.gerber@cluttermutterkuh.ch , 079 358 38 19
Daniel Flückiger, gérant, daniel.flueckiger@cluttermutterkuh.ch, 079 226 52 76

Vache mère Suisse
Depuis 1977, l'association Vache mère Suisse défend l'élevage allaitant et l'élevage de bovins à viande en Suisse. Elle compte environ 6 000 membres, dont deux tiers dans les régions de collines et de montagne. Vache mère Suisse possède les labels Natura-Beef et Natura-Veal, qui connaissent un grand succès, ainsi que le herd-book de 39 races de bovins à viande.