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500 élèves transforment durablement leur environnement !
« Je félicite tous les élèves et les enseignants qui ont participé à ce fabuleux projet. Merci à vous tous d’avoir contribué à la création de ce site convivial, pédagogique et scientifique qui permettra aux élèves d’aujourd’hui et de demain d’appréhender leur environnement par les pieds, les mains et les yeux ! », s’est ainsi exprimé le directeur général de l’enseignement obligatoire vaudois, Alain Bouquet, lors de l’inauguration du site biodiversité du Collège des Trois-Sapins à Echallens. Un site qui est sorti de terre, en trois ans, grâce à l’énergie et la motivation de plus de 500 élèves, 50 enseignants et de très nombreux partenaires externes.
Concours déclencheur
En 2010, à l’occasion de l’Année Internationale de la Diversité Biologique, le Collège des Trois-Sapins décide, par le biais d’un concours, d’inciter ses élèves à réfléchir sur des solutions permettant d’améliorer la biodiversité autour de leur établissement. Pas moins de 98 élèves y participent et 27 mesures concrètes sont proposées. Surpris et encouragé par cet engouement, Jean-Daniel Jeannerat propose alors à sa direction de concrétiser une quinzaine de suggestions proposées par les élèves. « Au vu de la pertinence des propositions et leur faisabilité, ce projet est devenu pour nous une évidence », souligne Pierre-Alain Demierre, directeur de l’établissement. Le choix s’est alors porté sur une parcelle de 4'000 mètres carrés se situant entre la route cantonale et le bâtiment nord de l’établissement.
Au travail !
Durant trois ans, tant les élèves que leurs enseignants prennent sans compter sur leur temps libre pour concrétiser le projet. Les actions se suivent mais ne se ressemblent pas : création d’un jardin potager, d’une haie d’arbustes indigènes, plantation d’arbustes à petits fruits, d’un verger de fruitiers à hautes tiges, un sentier en copeaux ou encore la construction d’un mur en pierres sèches. Ce dernier projet a permis de développer des contacts privilégiés entre les élèves de l’établissement et les "compagnons de la pierre sèche", une équipe provenant de la Fondation St-George qui encadre des personnes handicapées mentales adultes.
Ateliers annexes
Si l’effort principal est orienté sur la modification du terrain, nombre d’ateliers de bricolage sont organisés en parallèle afin de sensibiliser les enfants sur l’environnement et ses habitants. Ainsi, plus d’une dizaine de nichoirs à oiseaux sont réalisés « et la moitié ont été occupés dès la première année ! », souligne Jean-Daniel Jeannerat. Mais aussi trois « hôtels » à insectes, le plus grands pesant près de 100 kilos.
Des ateliers pédagogiques et des visites hors établissement ont également été organisés. Ainsi, une grande exposition sur le thème de « La haie », fruit du travail de près d’une cinquantaine d’élèves sur un semestre, a occupé plusieurs semaines les couloirs du collège. Des visites à la pépinière du Gros-de-Vaud ou au Garden Centre d’Andréfleurs ont aussi permis d’engranger des connaissances sur les sujets en lien avec le projet général. Connaissances qui ont permis de réaliser de nombreux panneaux informatifs, disséminés sur tout le site, sur la faune, la flore et les écosystèmes.
Un succès total !
A l’heure du bilan, la dimension pédagogique du projet est incontestable : « La réalisation de ce site est en lui-même est une formidable expérience. 32 classes ont collaboré sur seize sous-projets. Les élèves ont dû travailler ensemble, se coordonner, se renseigner sur les sujets entre eux mais également auprès des nombreux partenaires extérieurs du projet », précise Jean-Daniel Jeannerat.
L’établissement a, en effet, reçu de nombreux appuis tant pour les aspects théoriques que logistiques et financiers de la part : des services des espaces verts et des forêts de la commune d’Echallens, la Landi d’Echallens, Andréfleurs, la pépinière du Gros-de-Vaud, l’association Pro Natura Vaud et bien d’autres encore.
Mais le projet représente également « un formidable laboratoire à ciel ouvert pour l’étude des sciences naturelles ! », complète Pierre-Alain Demierre, directeur de l’établissement qui se réjouit d’y accueillir de plus en plus d’habitants : « L’offre touristique des Trois-Sapins est riche et variée. Nous proposons trois hôtels de standing différents pour les insectes, deux auberges de jeunesse pour les abeilles, des pentes herbeuses et des prairies fleuries pour les papillons et autres insectes, quelques lofts pour les oiseaux et sans oublier nos murs en pierre sèches pour reptiles divers et tout cela gratuitement », s’amuse-t-il à rappeler.
Quant au directeur général de l’enseignement obligatoire vaudois, Alain Bouquet, emballé par le projet, il a souhaité que ce site phare essaime et amène d’autres établissements scolaires à suivre l’exemple.
AGIR
