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Les articles d'AGIR
A la découverte du sol et des couverts végétaux
Jonathan Christin exploite 50 ha dévolus essentiellement aux grandes cultures. Il a laissé tomber la charrue en 2005 pour se tourner vers l’agriculture de conservation. Pour améliorer la fertilité de ses sols en supprimant le labour, il a installé au fil des ans des couverts végétaux intermédiaires entre chaque culture principale. En 2009, il a fait l’acquisition d’un semoir et pratique depuis la technique du semis direct sous couvert végétal vivant: «C’est une technique motivante car on voit les sols qui s’améliorent. Mais en même temps, c’est un gros changement. Il faut apprendre à se vider la tête de tout ce qu’on a appris avant, à travailler sans repères. Il faut prendre le temps d’observer son sol, de s’informer, d’aller voir ailleurs, d’expérimenter de nouvelles plantes, de travailler avec de nouvelles références. Il faut aussi avoir le courage de prendre des risques, de se tromper, d’essayer. C’est tout un apprentissage!».
Sur le terrain…
Après avoir décrit les principaux aspects de l’agriculture de conservation, Nicolas Courtois technicien agricole, en a expliqué la méthode sur le terrain. Il a présenté, dans les champs de Jonathan Christin, les différentes espèces de plantes formant les couverts végétaux, leur utilité et les effets qu’elles ont sur l’activité biologique des sols. Les essais variétaux qu’il conduit avec l’agriculteur, et AgriGenève, lui ont donné également l’occasion de parler des possibilités d’accompagnement pour ceux qui désirent s’engager sur cette voie. Aujourd’hui dans le canton de Genève, environ dix-sept exploitants travaillent en semi direct, ce qui correspond à environ 700 à 800 ha de terre cultivée. Et Nicolas Courtois de préciser: «Il faut compter environ quatre à cinq ans pour passer d’une agriculture traditionnelle avec labour à une agriculture où les vers de terre remplacent la charrue».
…et dans le terrain
Lors de ce déplacement sur le terrain, Pascal Boivin, ingénieur agronome et professeur spécialiste des sols et substrats à l’Hepia GE (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture), a procédé à une description du profil d’une parcelle de sol. L’occasion de mesurer l’activité biologique souterraine et de découvrir la relation étroite existant entre le climat, la météorologie, le cycle des saisons, la qualité des sols et la couverture végétale.
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