« J’ai toujours été sensible à tout ce qui touchait aux énergies renouvelables et, dans ma propre exploitation, j’ai cherché les solutions me permettant d’avoir un bon bilan écologique. Le système que nous avons conçu pour notre installation de biogaz répond à ces préoccupations et, comme c’est un prototype, j’espère qu’il pourra servir d’exemple. J’aime d’ailleurs partager mes expériences avec les autres car c’est comme ça que l’on avance», explique Georges Martin.

Cette aventure a débuté il y a une quinzaine d’années, en collaboration notamment avec Arnold & Partner. Implantée à Malters (LU), cette entreprise est active dans le domaine des énergies renouvelables et spécialisée dans le traitement du lisier. A sa tête, l’ingénieur Olivier Arnold  - qui a mis au point le système d’évaporation du digestat liquide issu de l’installation de biogaz agricole construite sur l’exploitation de Georges Martin - explique que ce projet innovant est une petite unité de production, parfaitement adaptée aux besoins d’une exploitation de cette dimension et qu’elle est utilisée pour des démonstrations.

Quant à Georges Martin, il résume ainsi la démarche, «cette installation répond exactement à ce que je recherchais depuis longtemps, à savoir: réduire les volumes de lisier et autres déchets verts produits à la ferme ou collectés à l’extérieur ; diminuer les coûts de traitement ; produire un engrais naturel de grande valeur nutritive tout en travaillant dans le respect de l’environnement». L’objectif étant maintenant de faire connaître ce procédé aussi bien au public qu’auprès des autres agriculteurs.

« Nous pratiquons depuis des années la vente directe à la ferme, c’est pour nous une occasion de parler quotidiennement de notre métier avec les clients, de leur montrer nos efforts pour garantir une production de qualité à tous les niveaux. Nous discutons aussi de nos expériences et notre installation est à cet égard un excellent moyen de communication. Elle nous permet de montrer que l’on peut construire une installation de biogaz dans un village, au cœur des habitations, sans déranger les gens, car elle est inodore, silencieuse et respectueuse de l’environnement. A travers cette démarche, c’est aussi l’occasion de promouvoir notre profession et une bonne image de l’agriculture», explique Georges Martin en concluant: «Je pense que ce prix m’aidera dans cette démarche d’information et de communication».

AGIR

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