Association suisse romande des pêcheurs professionnels (ASRPP)

Conférence de presse, ce matin à Ouchy, pour annoncer que les pêcheurs professionnels suisses ont désormais la possibilité d’apposer sur leurs produits la certification SUISSE GARANTIE. « Jusqu’ici nous n’avions aucun moyen de justifier la provenance de nos poissons », explique le président de l’ASRPP, Ilan Page en se réjouissant de cette nouvelle visibilité donnée non seulement aux produits de la pêche mais aussi au savoir-faire des quelque 350 pêcheurs professionnels suisses.

Jusqu’à présent, aucun dispositif reconnu ne permettait de distinguer un poisson sauvage pêché en Suisse d’un poisson d’élevage ou importé. L’idée de changer les choses, initiée par quelques convaincus, se concrétise aujourd’hui avec la marque bien connue SUISSE GARANTIE (1433 entreprises certifiées), dont Agro-Marketing Suisse (AMS) est propriétaire. Pour cela, il a fallu non seulement le soutien des différentes organisations de pêcheurs professionnels suisses mais aussi un appui de Prométerre, qui tient désormais le secrétariat de l’ASRPP, et celui du conservateur de la pêche dans le canton de Vaud, Frédéric Hofmann.

Perches ou écrevisses ?

Celui-ci a d’ailleurs rappelé que même si les consommateurs ne connaissent que la perche, nos lacs abritent plus d’une trentaine d’espèces. Parmi celles-ci, l’écrevisse-signal qui, bien qu’elle ait colonisé le Léman depuis les années 80 seulement, pourra bénéficier d’un « passeport suisse » à condition que le pêcheur en fasse la demande. Ce qui n’est pas anecdotique puisqu’on en pêche 9 tonnes par année. Ainsi, indigène ou exotique, l’important c’est d’être péché dans le Léman !

Mais, pour en revenir à la perche, il faut se rendre compte qu’actuellement, les pêcheurs suisses, dont le nombre diminue constamment au contraire des piscicultures, ne fournissent que 5 à 10% de la consommation. Dès lors, si l’on veut manger de la perche suisse, il faudra veiller à ce qu’elle soit signalée par la certification et surtout ne pas s’attendre à en trouver toute l’année, signale encore Frédéric Hofmann, convaincu que les pêcheurs doivent maintenant s’approprier la marque SUISSE GARANTIE.

Convaincre toute la filière

Pour cela, il faut investir quelque 700 francs pour trois ans dans les démarches de certification des produits bruts ou transformés et convaincre ses clients, comme les restaurateurs, d’appuyer la démarche en signalant la provenance sur les menus. Même si, pour le moment, seuls quelques initiés sont en cours de certification, nul doute que beaucoup se rallieront pour obtenir cet outil de traçabilité et de visibilité du savoir-faire des pêcheurs professionnels.

AGIR

www.asrpp.ch

Photos : www.agirinfo.com

Les articles d'AGIR