Eco Energie Etoy en assemblée à Denens

Une cinquantaine de membres d’Eco Energie Etoy (EEE) a participé à l’assemblée générale, cette semaine à Denens, présidée par Bertrand Meldem. Lors de la présentation du deuxième exercice d’EEE dans la production d’énergie solaire, le gérant Roland Martin et les chefs de projets ont souligné la charge et les difficultés que représentent les procédures administratives. Avec, pour résultat, des projets qui avancent, certes, mais lentement par rapport aux projections de départ.

Les projections de départ étaient très optimistes, estime Roland Martin, gérant d’Eco Energie Etoy (EEE), qui explique ce qui freine les affaires: l’impréparation des gestionnaires de réseau, dépassés par la demande de petits fournisseurs d’énergies renouvelables ; les procédures administratives cantonales et fédérales ; le rythme des inscriptions dans la liste d’attente de SwissGrid qui prolongent les délais ; et la baisse de la rétribution au prix coûtant (RPC) qui complique encore les pronostics… En résumé, tout a été plus lentement que prévu, les problèmes n’étant pas d’ordre technique mais d’ordre politique et administratif.

Six installations en production

Cependant, des bonnes nouvelles, il y en a ! Six installations fonctionnent, dont la dernière a été mise en service en septembre dernier, une septième sera opérationnelle aux alentours de décembre 2015 et quatre autres projets sont planifiés d’ici à juin 2016. A cette date, le parc d’EEE produira 2,2 mégaWatts de puissance sur une surface de plus de 15'000 m2. Eco Energie Etoy a également commercialisé une dizaine de petites installations photovoltaïques qu’elle n’exploite pas elle-même.

Matériaux de qualité, solutions durables

Des projets solides et un soin particulier est donné à l’aspect technique. «Nous ne travaillons qu’avec des matériaux de première qualité et des solutions dont la durabilité est assurée. Nous faisons particulièrement attention au maintien de l’étanchéité des toits», assurent de concert Roland Martin et François Calame, chef de projet. Et ce dernier de préciser que «Les toits des agriculteurs ont l’avantage de permettre des projets stables et à long terme».

Des citernes à mauvaises surprises

Au chapitre des comptes, la coopérative a eu à faire face à un problème car un défaut dans les anciennes installations a été découvert après leur vente en 2013. Les citernes étaient censées être à double manteau, ce qui s’est révélé faux. La société a engagé un avocat et le contentieux a été réglé par un remboursement de 200'000 francs. «Malgré ce problème, on peut considérer que l’ancienne usine a été vendue à un bon prix. Nous n’en retirerions plus autant aujourd’hui», a pondéré le président Bertrand Meldem. EEE boucle ainsi son bilan avec une perte mais la coopérative est en phase d’investissement et n’a pas prévu d’être rentable avant 2018, plus vraisemblablement 2019.

EEE loue des toits

Rappelons que la coopérative EEE loue des surfaces sur les toits des bâtiments agricoles de ses membres pour y poser et exploiter des panneaux solaires. L’agriculteur reçoit 2,50 fr./m2 de loyer, avec un droit de superficie fixé à trente ans. Sans compter le prix plus avantageux de l’électricité pour celui qui le produit. EEE vend également depuis fin 2014 de petites installations jusqu’à 30 kW en kit ou installées. Ce service est ouvert à tous les clients potentiels et non seulement aux agriculteurs.

AGIR

(Source Agri)

Les articles d'AGIR