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Les articles d'AGIR
Journée du vignoble vaudois : bilan 2013
Avec une récolte 2013 estimée à 18,5 millions de litres de vin blanc soit une diminution de deux millions de litres par rapport à 2012, les chiffres ne sont pas bons. Si les quantités de vin rouge vendangées sont restées stables à 7,5 millions de litres, le résultat global de cette récolte (26 millions de litres) est sans conteste à oublier, selon Gilles Cornut, président de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV).
Météo capricieuse
Pour expliquer ces chiffres décevants, les coupables sont à chercher du côté de la météo. En effet, les éléments se sont acharnés sur les vignes et ont largement affecté le travail des vignerons durant toutes les étapes de la maturation du raisin. Le printemps froid a retardé la floraison ; deux épisodes de grêle – 20 juin et 28 juillet – ont provoqué de très lourds dégâts tant sur les feuilles que sur les sarments ; un été chaud et humide a soutenu la prolifération du mildiou et de l’oïdium. Quant aux vendanges, elles se sont déroulées dans une alternance éprouvante d’intempéries et d’éclaircies.
Et pourtant…
Malgré ce bilan, l’année viticole 2013 ne détonne pourtant pas avec les moyennes enregistrées depuis 1981 selon Olivier Viret de l’Agroscope Changins-Wädenswil (ACW). « La température moyenne sur toute l’année est parfaitement dans la norme de même que le nombre de journées tropicales (journées enregistrant des températures supérieures à 30 degrés). Seules les précipitations ont augmenté en 2013 et ce, principalement, à cause d’un mois d’octobre deux fois plus humide que la moyenne des trente dernières années ».
…la qualité est là !
Ainsi, malgré ces aléas météorologiques, somme toute assez récurrents, les vignerons ont pu constater que la qualité était belle et bien au rendez-vous. En effet, les teneurs en sucre, bien qu’inférieures à celles enregistrées en 2012, sont dans la norme puisqu’elles pointaient à 73,3 degrés Oechsle lors des vendanges. Le minimum pour une classification « grand cru » a donc souvent été atteint. « Dans l’ensemble, c’est agréable de constater que le travail des vignerons s’est terminé par une belle qualité dans les cuves ! », souligne Gilles Cornut.
Stocks importants
Cette satisfaction mesurée est renforcée par le fait que la diminution des quantités encavées cette année pourrait représenter une aubaine pour le secteur viticole dont les stocks sont importants. Fin 2012, près de 45 millions de litres de vins vaudois étaient conservés dans les caves. « Ce déficit pourrait diminuer certains stocks et augmenter la stabilité des prix. Ce que nous souhaitons », explique le président de la CIVV.
Consommation indigène en baisse
Il faut cependant souligner que plus qu’une production trop importante, c’est la diminution de la consommation de vins suisses qui est la cause de l’importance de ces stocks d’invendus. En effet, depuis les années nonante, la consommation de vins blanc étrangers en Suisse est passée d’un peu plus de 150'000 hectolitres à près de 400'000 hectolitres en 2012 alors que, dans le même temps, la consommation de vins blancs indigènes en Suisse chutait de 800'000 hectolitres à près de 450'000 hectolitres.
Malgré la légère hausse de la consommation des vins blancs vaudois de 2% enregistrée en 2012, les milieux vitivinicoles suisse et vaudois ont largement développé leur communication pour mieux faire connaître leurs produits hors des frontières cantonale et même nationale. Reste à savoir si cela permettra d’inverser une tendance amorcée de longue date et soutenue par un franc suisse encore fort et un tourisme d’achat estimé entre 20 et 25 millions de litres par année.
AGIR
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Promotion tout azimut !
Fin novembre, l’Office des vins vaudois (OVV) lancera sa nouvelle campagne d’affichage « Pays de Vaud, terre de grands crus » ou « Waadtland, Weinland, Wunderland ! ». « Nous avons souhaité cette année mettre l’accent sur la beauté de nos paysages. Nous avons donc choisi sept images représentatives de chacune des six régions viticoles vaudoises », souligne Nicolas Joss, son directeur. Fini donc naïade et apollon, bienvenue vignes, coteaux, châteaux, lacs et montagnes. Les nouvelles affiches seront déployées pour les trois-quarts en Suisse allemande et occuperont les aéroports de Zürich et Genève.
Cette campagne d’affichage ponctue une année marquée du signe du renouveau. Une dynamique nouvelle qui a démarré en mai par les traditionnelles caves ouvertes qui ont accueilli 80'000 visiteurs. Une opération qui s’est soldée par la vente de 155'000 bouteilles. Le président de l’OVV, Pierre Keller, et son directeur, Nicolas Joss, ont également mis sur pied des partenariats durables avec le Montreux Jazz Festival, les magasins Globus et l’Ecole Hôtelière de Lausanne pour assurer une distribution ciblée des vins vaudois.
Bien que l’essentiel des opérations de promotion se fassent en Suisse lors de manifestations grand public ou spécialisées telle que le salon international de l’hôtellerie, de la gastronomie et de la consommation à la fin du mois à Bâle, l’OVV a également fait le pari de s’envoler avec 14 vignerons vaudois durant cinq jours au pays du soleil levant. « Un bilan extrêmement positif, tant par la qualité des produits proposés que par l’intérêt des Japonais pour nos vins et notre cépage roi, le chasselas », a souligné le directeur.
Actif sur le terrain, l’OVV n’en délaisse pas pour autant les supports numériques. En effet, l’office possède un nouveau site internet totalement remanié depuis la fin juin et depuis mercredi une nouvelle application smartphone disponible gratuitement sur les systèmes iOS et Android. Ce nouvel outil offre aux utilisateurs la possibilité de trouver par géolocalisation, le vigneron le plus proche d e sa position actuelle avec les caractéristiques du domaine et les heures d’ouverture du caveau. Une aubaine pour qui veut découvrir de nouveaux crus lors d’une balade dans l’une des huit grandes appellations d’origine contrôlée (AOC) vaudoises.

