Bien manger à l’hôpital…

100'000 kilos de légumes genevois par année et des milliers de petits pains par jour fabriqués avec de la farine 100% GRTA… Quand les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) font leur marché pour le secteur restauration, il faut assurer! Et c’est le cas pour les produits GRTA, non seulement pour la qualité mais aussi pour la quantité, a expliqué Célia Vaudaux, responsable qualité et hygiène restauration des HUG. La démarche a cependant demandé des efforts à tous les échelons pour garantir trois produits labellisés par jour. L’objectif de la plus grande cuisine de Genève est d’ailleurs d’augmenter encore leur présence dans les restaurants et sur les plateaux des patients. Pour les légumes, un quart de la consommation est déjà GRTA. La farine, le lait ou le poulet, c’est tout bon aussi. En revanche pour la viande de porc ou de bœuf, il y a des difficultés d’approvisionnement, a expliqué Célia Vaudaux, en précisant aussi que, côté prix, certaines spécialités, comme la longeolle, sont au-dessus du budget.

... et à l’école!

Toujours au chapitre des restaurants collectifs labellisés, Isabelle Widmer, chef du Service des écoles et institutions pour l’enfance de la Ville de Genève a expliqué ses expériences avec les 47 restaurants scolaires et les 54 crèches, soit 8'000 repas par jour et 1,4 million par an. Le cadre plus large du développement durable a permis de financer et mettre en place le projet «Croquons local!» pour les 0-4 ans et les 4-12 ans. L’objectif étant d’augmenter la proportion de produits locaux dans les repas préparés pour les enfants. Actuellement, deux produits par jour et un menu entièrement GRTA par mois sont servis dans la restauration scolaire et une campagne de sensibilisation a accompagné le processus. Ateliers avant le repas GRTA, livre de recettes remis à tous les écoliers genevois, soit 12'000 élèves, explications ludiques mais régulières sur la provenance des aliments… Bref, une campagne de sensibilisation non utile mais nécessaire, les connaissances des enfants en la matière étant particulièrement faible, selon Isabelle Widmer.

Mais, si c’est un travail de longue haleine que de développer la consommation de produits de proximité et labellisés et d’en expliquer les bienfaits pour l’environnement en général et l’économie locale, les partenaires de Genève Région – Terre Avenir sont déjà bien engagés dans cette démarche.

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