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Le bien-être animal, bien plus qu’une question de prix !
Le bien-être des animaux est un argument important et même le principal pour les consommateurs suisses lorsqu’ils achètent des œufs, du lait ou de la viande d’origine suisse. Et avec raison, car la Loi fédérale sur la protection des animaux est bien plus sévère que celles de nos voisins en la matière. Mais elle n’est pas parfaite non plus : certes, elle interdit les formes de détention que l’on pourrait qualifier de mauvais traitements envers les animaux mais elle ne va pas jusqu’à leur assurer un maximum de bien-être.
Ainsi, les exploitations suisses qui pratiquent un élevage dit respectueux des besoins des animaux, le font de manière volontaire. Et, en comparaison avec les contributions pour la biodiversité ou la qualité du paysage, ces agriculteurs touchent relativement peu de paiements directs pour ces programmes particuliers ce qui représente un manque à gagner parfois difficile à compenser sur le marché.
Au cours des dernières années, le bien-être des animaux est aussi devenu un sujet d’actualité chez nos voisins agriculteurs européens. Dès lors, certains d’entre eux espèrent pouvoir utiliser le bien-être animal comme argument favorable lors des futurs accords de libre-échange avec les Etats-Unis. Pour d’autres, il constitue une entrave au commerce ou un désavantage concurrentiel qui pourrait s’avérer utile dans les négociations avec l’OMC.
Le consommateur a le dernier mot
Dans les faits, le pouvoir de décision est surtout l’affaire du consommateur qui par son comportement d’achat influence le bien-être des animaux. En analysant les ventes de viande fraîche chez Coop et Migros, la part provenant d’élevages respectueux apporte un constat clair : le bien-être des animaux constitue un argument de vente… pour autant que les prix soient avantageux.
AGIR
