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Promouvoir à tout prix une agriculture nourricière
La PA 2014-2017 devrait, selon l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), améliorer les revenus des familles, l’UPF cependant reste tout à fait dubitative face à ces promesses. Comme l’a annoncé son président Fritz Glauser, « les milieux concernés devront désormais faire état de leurs convictions et défendre bec et ongles le bien-fondé de la conception d’une paysannerie suisse basée sur une agriculture familiale, durable et nourricière».
La loi sur l’agriculture étant verrouillée pour les quatre prochaines années à venir, l’UPF a donc décidé de travailler à l’unisson avec l’Union suisse des paysans (USP) et les différentes organisations de producteurs sur la PA de 2018. Pour Frédéric Ménétrey, directeur de l’UPF, « il est important de corriger la PA 2014-2017 et de définir une stratégie qui défendra clairement une agriculture axée sur la production alimentaire ».
Un programme ambitieux
Les éléments-clé de cette stratégie, a rappelé Fritz Glauser, visent essentiellement à améliorer les revenus agricoles. Ils défendent le principe d’une agriculture plus performante impliquant en particulier des augmentations de prix, le maintien d’une enveloppe budgétaire et la mise en œuvre systématique du concept Swissness. Ils vont également dans le sens de la préservation d’une surface agricole en tant que base de production et de l’augmentation des parts de marché des produits indigènes. Ce programme est soucieux aussi de renforcer le professionnalisme au sein de l’agriculture par une amélioration constante de la formation. « Il importe de promouvoir la relève et de préserver l’attractivité de notre profession », rappelle le président de l’UPF.
De son côté, Frédéric Ménétrey a précisé que les délégués de l’Union suisse des paysans ont approuvé le lancement d’une initiative populaire en faveur d’un renforcement de la production indigène. La récolte des signatures devrait débuter en février.
L’année 2012 en bref
L’année dernière, le revenu agricole moyen se montait à 56'000 francs par exploitation, soit une diminution de 5,9% (- 3500 francs) par rapport à l’année précédente. Le revenu du travail par unité de main-d’œuvre familiale a quant à lui augmenté de 0,5% par rapport à 2011 pour atteindre 43’700 francs en moyenne de toutes les exploitations.
La valeur de la production agricole suisse a diminué de près de 2% en 2012. Elle n’a pas atteint les 10 milliards de francs avec seulement 9,9 milliards de francs. Les chiffres de l’agriculture fribourgeoise sont stables avec une légère variation à la hausse à 703,5 millions de francs (+ 0,03% par rapport à 2011). La part du canton de Fribourg à la production agricole nationale était, l’année dernière, de 7,04 % (+ 0,05%). Cette amélioration, note l’UPF dans son rapport, est à mettre au compte notamment de la diminution des amortissements effectués.
En 2012, le canton de Fribourg totalisait 3’033 exploitations (3’216 en 2010 et 3’099 en 2011). La diminution de 66 exploitations pour le canton l’année dernière est donc légèrement supérieure à la diminution de 1,8% constatée en Suisse. « En 2013, constate Frédéric Ménétrey, le nombre d’exploitations devrait passer pour la première fois en dessous de la barre des 3’000 exploitations. Et à ce stade, il est encore difficile de dire quel sera l’impact de la PA 2014-2017 sur cette diminution. »
La surface agricole utile a diminué de 68 ha l’année dernière. Effet direct de la croissance économique et démographique, le canton de Fribourg a perdu entre 2000 et 2012 quelque 1’518 ha de surface agricole utile (SAU), soit 2% de ses terres agricoles.
La surface moyenne des exploitations fribourgeoises était quant à elle de 25 ha.
Promouvoir l’agriculture
Notons enfin que l’UPF s’est investie dans l’organisation d’événements afin de mettre en lumière l’agriculture auprès de la population en général et des jeunes du canton en particulier. En février de cette année elle s’est par exemple chargée d’organiser le stand de promotion des métiers de l’agriculture lors de la 3e édition de START !-Forum à Fribourg. On l’a également retrouvée lors de la Poya d’Estavannens, du Comptoir Gruérien et du Comptoir Broyard.
L’UPF a mis un terme à la partie statutaire de son assemblée générale avec la présentation des « Quatre mousquetaires de l’asperge », candidature fribourgeoise à l’agroPrix 2013. Quatre maraîchers du Seeland, Christian Dick, Urs Johner, Christian Hurni et Jakob Schwab, ont en effet décidé de refaire de cette région le pays de l’asperge en Suisse alors que cette culture avait quasiment disparu. Ensemble, ils ont créé en 2011 la société, «Seeländerspargeln GmbH».
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