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Les articles d'AGIR
Quatrième et dernière assemblée générale de l’Association Le Déclic
Durant 8 ans, le 021 946 03 15 de l’Association Le Déclic a rempli sa mission de soutien aux familles paysannes. Aujourd’hui cependant cette permanence téléphonique ouverte tous les lundis de 8h à 14h ne suffit plus. « Les personnes dans le besoin attendent une aide plus ciblée, plus concrète que simplement un moment d’écoute, de dialogue et quelques conseils», constate la présidente Mary-Josée Duvoisin. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes puisque le nombre d’appels enregistré a baissé au fil des ans, passant d’une vingtaine dans les années 2008-2009 à seulement 7 en 2013.
Face à cette évolution et aux difficultés rencontrées par l’association qui ne parvenait plus à réunir les fonds nécessaires pour financer ce service, les membres réunis en assemblée générale ont décidé de fermer la ligne et de dissoudre Le Déclic. Le budget global annuel de l’association était de 20’000 francs environ, précise la présidente. « Cette somme nous permettait de mettre sur pied les séances régulières de formation et de supervision à l’intention des 8 intervenantes qui se relayaient au téléphone, de les indemniser, d’assurer les frais administratifs et le financement de la ligne. »
Briser les tabous
L’Association Le Déclic a été créée en septembre 2005. Deux mois plus tard, elle ouvrait sa ligne téléphonique. Ses principaux membres étaient Agora, Agridea, l’Association romande des paysannes professionnelles (ARPP), l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF), le Groupe d’accompagnement « Paysannes en toute confiance » et la Fondation de Crêt Bérard. «Notre projet a été très bien accueilli », nous a confié Mary-Josée Duvoisin. Il offrait une écoute discrète aux paysans et paysannes désirant garder l’anonymat. Dans l’agriculture, beaucoup ont en effet peur de se dévoiler, de parler de leurs souffrances, de leurs conflits familiaux, qui conduisent parfois jusqu’au suicide. Notre association a permis de briser certains de ces tabous et d’encourager les familles à parler de leurs problèmes à visage découvert. Mais maintenant, il nous faut aller plus loin.»
Vers une autre forme d’accompagnement
Afin de répondre à ces différents défis, Agridea travaille depuis plusieurs mois sur un nouveau projet d’accompagnement, explique Valérie Miéville-Ott qui en a la charge. De portée intercantonale avec, à moyen terme, une portée nationale, il vise à offrir écoute et soutien professionnels aux familles paysannes en difficulté et prévoit trois niveaux d’intervention: la détection précoce des situations problématiques, la prévention et l’accompagnement. Ce projet sera discuté dès l’année prochaine avec l’Office fédéral de l'agriculture (OFAG) ainsi qu’avec les différents partenaires susceptibles de le soutenir, parmi lesquels les Services cantonaux de l’agriculture et les organisations professionnelles.
AGIR
