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Rester maître de son travail et de son savoir-faire!
L’année dernière, la production de Gruyère AOP a approché les 30'000 tonnes dont 12'207 ont été exportées vers l’étranger. « Ce fromage est vendu dans 55 pays », a indiqué le directeur de l’Interprofession du Gruyère AOP Philippe Bardet qui a en outre précisé que ces quantités produites garantissaient une qualité «sans faille» tout en reposant sur une gestion stricte du marché. Il a souligné à ce propos que l’interprofession entendait poursuivre le développement des ventes en renforçant encore les critères de qualité de la matière première, le lait. Dans cette perspective, l’assemblée a adopté un nouveau schéma de promotion de la qualité et de la production laitières.
Pour les producteurs, les fromagers et les affineurs, cette recherche constante de qualité passe aussi par une reconnaissance du Gruyère AOP en tant que produit artisanal. «Notre rôle est de garantir la diversité des goûts et des affinages qui repose sur une implantation diversifiée de la production et un savoir-faire rigoureux. Le Gruyère AOP doit rester un produit à fort caractère artisanal. C’est la force de cette spécialité. Cela garantit sa pérennité !», insiste Philippe Bardet.
Transmission du savoir-faire
Pour assurer l’avenir du Gruyère AOP en tant que produit phare de la Suisse romande, l’ensemble de la filière a décidé, selon les dispositions du cahier des charges, de mettre un accent tout particulier sur la formation. Producteurs, fromager et affineurs sont concernés, relève le président de l’interprofession Oswald Kessler: «Nous devons renforcer le travail artisanal qui se déroule chaque jour dans les fermes et au niveau de l’affinage. Chaque étape de fabrication du produit doit être entre les mains d’acteurs formés, capables de garantir la qualité du produit et la transmission du savoir-faire. Nous voulons que la main de l’homme reste au cœur de la fabrication».
Pour pérenniser ce savoir-faire spécifique, les représentants de l’interprofession ont mis en place une collaboration avec les différents centres de formation (SSIL, Agrialiform, Grangeneuve, Grange-Verney, Cernier, Courtemelon). «Le cahier des charges et les guide des bonnes pratiques doivent faire partie intégrante de la formation et pas seulement être un label parmi d’autre», explique Philippe Bardet.
Rayonnement du Gruyère AOP
La protection du nom «Gruyère» a par ailleurs connu une nouvelle avancée avec l’enregistrement de la marque aux Etats-Unis et en Afrique du Sud. Ces dossiers, précise l’interprofession, s’ajoutent à la reconnaissance mutuelle existant avec l’Union européenne ainsi que la protection de la marque en Russie et en Jamaïque. Et Philippe Bardet de conclure : ces points d’ancrage, parallèlement aux efforts entrepris sur le plan juridique et politique pour protéger la spécialité romande, sont essentiels à la poursuite de l’évolution positive des ventes du Gruyère AOP en Suisse et dans le monde.
AGIR
