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Rovéréaz emblème bio pour la cantine !
La vocation agricole du Domaine de Rovéréaz est donc confirmée dans le préavis de la Municipalité « et pour une génération au moins », a annoncé ce matin Florence Germond lors d’une conférence de presse. Le départ à la retraite du fermier actuel aurait pu donner des idées tout à fait différentes à la Municipalité. En effet, les 35 ha du domaine sont à proximité immédiate de la ville et des considérations de développement urbanistique auraient pu être faites. Il n’en est rien et le plus grand espace non construit, avec le bois de Sauvabelin, sur le territoire urbain lausannois le restera.
L’esprit des lieux
Comme l’a expliqué la municipale lausannoise, il s’agit de proposer une démarche dans le prolongement de l’esprit des lieux et en s’appuyant sur l’acquis et l’héritage laissés par la famille Chollet. Car, grâce aux actuels fermiers, Rovéréaz est non seulement un domaine agricole mais aussi un site d’accueil à la ferme pour les enfants et une destination de promenade appréciée des Lausannois. « Vous avez toute la reconnaissance de la Ville de Lausanne pour tout le travail accompli durant toutes ces années », a souligné Florence Germond en s’adressant à Jean-Luc Chollet et son épouse.
Ainsi, la Municipalité propose au Conseil communal un projet pour Rovéréaz d’agriculture maraîchère biologique qui intégrera un volet pédagogique, tout en garantissant l’accessibilité à la population pour le délassement mais aussi pour cultiver des jardins familiaux bios. Ce préavis sollicite aussi un crédit de 335'000 francs pour financer les travaux nécessaires du patrimoine bâti. Si, cet automne, la décision du Conseil communal est favorable, une mise au concours sur la base d’un cahier des charges et appel à projet sera lancée. Rovéréaz deviendrait ensuite l’emblème du vaste projet de la Ville, de fournir ses cantines en fruits et légumes issus de son propre territoire, en livrant des produits pour quelque 75'000 repas.
Produits de proximité
Deuxième projet soumis simultanément par la Municipalité : le Plan d’action pour une restauration collective à 70% composée de produits locaux, de préférence bio, au terme d’une période pilote de trois ans. 400'000 francs devraient être investis, soit 320'000 pour assurer 25 ct de plus par repas et le reste pour engager une personne de liaison entre les différents acteurs du projet.
Comme l’a expliqué Oscar Tosato, sont concernés les institutions d’accueil de jour de l’enfance, les écoles primaires et secondaires ou encore le personnel de police ou le centre de formation de la protection civile, soit en tout 1,3 mio de repas. «La Ville et les fournisseurs seront engagés par une charte», souligne encore le municipal qui précise qu’une analyse d’achat des produits est en phase pilote avec l’Ecole hôtelière ; que la livraison des produits, y compris 4e gamme, sera assurée par la Plateforme Bio Locale en vélo électrique; qu’un repas par semaine sera végétarien; qu’un local de conditionnement du lait sera aménagé dans la ferme des Saugealles pour livrer 600 litres par semaine…
MB/AGIR
Produits de proximité dans la restauration collective : état des lieux dans les 6 cantons romands, Agridea, novembre 2012. Préavis 2014/36 - 2014/37 - Deux projets forts et complémentaires viennent renforcer l'engagement de la Ville de Lausanne en faveur de l'agriculture de proximité.
