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Soutenir une agriculture à la fois durable et productive!
La chef du Département des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF), Marie Garnier, et le chef du Service de l’agriculture, Pascal Krayenbuhl, ont successivement donné un éclairage sur les 75 pages du Rapport agricole quadriennal, lors d’une récente conférence de presse. Ainsi, le canton comptait 2'973 exploitations fin 2013, soit 60 de moins qu’en 2012, une diminution quasi identique à celle de 2011. En parallèle, les surfaces agricoles utiles (SAU), de 75'835 ha, ne subissent, par le biais de l’urbanisation, qu’une légère diminution de 0.15% et encore ce chiffre est à mettre en relation avec une plus grande précision des données.
La conseillère d’Etat a relevé que les exploitations agricoles fribourgeoises sont sensiblement plus grandes (23.65 ha) que la moyenne suisse (17.8 ha) et que 81% d’entre elles sont gérées par des exploitants tirant leur revenu principal de l’agriculture. Par ailleurs, ces exploitations présentent une grande diversité de production : « Dans le canton, on a de tout, du maraîchage et des alpages, de la viande, du lait et des céréales, même si ces dernières sont en diminution », a souligné Pascal Krayenbuhl. Et de préciser que le nombre de bovins était stable mais en plus grands troupeaux et qu’on notait une nette augmentation des effectifs de volaille, ovins et porcins.
Le chef du Service de l’agriculture a aussi présenté les résultats économiques avec une valeur totale de la production agricole de quelque 700 millions. A noter aussi que 20% des produits agricoles suisses sont transformés dans ce canton. Quant aux paiements directs, ils se montent en 2013 à près de 200 mios, soit 21,5% de la prestation brute moyenne, mais ils pourraient diminuer de quelque 6 mios, selon les estimations de Pascal Krayenbuhl. Un montant qui pourrait être atténué, voire compensé avec les contributions pour mise en réseau écologique, des projets couvrant quasiment tout le canton ayant été déposés à l’OFAG.
Campus agroalimentaire à Grangeneuve
En ce qui concerne l’avenir, la conseillère d’Etat souligne qu’il passe par la production de produits avec la meilleure valeur ajoutée possible. Ainsi, l’action du canton doit se porter en particulier sur la promotion des produits, le soutien à l’élevage, la collaboration avec les instituts de recherche et la formation. Par exemple, la vision d’un campus agroalimentaire sur le plateau de Grangeneuve devrait se concrétiser, le déménagement de la Station fédérale Agroscope de Liebefeld à Posieux n’étant qu’une première étape, a-t-elle expliqué. Enfin, Marie Garnier estime que l’évolution structurelle et technique va se poursuivre et qu’il faudra veiller à ce que ce soit à une échelle acceptable. Et de préciser encore que la volonté est d’avoir des exploitations familiales financièrement saines, avec des agriculteurs à plein temps et bien formés qui puissent avoir les conditions-cadre nécessaires pour pratiquer une agriculture à la fois durable et productive.
AGIR
