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Les articles d'AGIR
Un très long chemin du lait…
Comme l’a expliqué René Vonlanthen, président de la FSFL, lors d’une conférence de presse, « la lecture de la plaquette éditée pour le 100e anniversaire apportera aux lecteurs intéressés une foule d’informations sur ce que l’on pourrait appeler le parcours du combattant de cette organisation de défense professionnelle ». Que de luttes, en effet, et ceci dès les débuts, pour la défense du prix du lait, question récurrente, ou le maintien de l’unité dans la Fédération, ou pour davantage de solidarité professionnelle, sans oublier l’amélioration des conditions de production ou la modernisation des installations de fabrication du fromage… Les procès-verbaux de l’époque font foi de la dureté des temps de guerre et d’après-guerre.
Des souvenirs « cuisants » !
Quant aux 50 dernières années, elles ont eu aussi leur lot de soucis : introduction difficile en 1977 du contingentement laitier et sortie plus difficile encore en 2009. Une année pendant laquelle le conseil d’administration de la Fédération a été pris « en otage », raconte Clément Moret qui égrène ses souvenirs bons ou « cuisants » de directeur depuis 1990. Aussi, comme il le souligne: « Une petite pause est utile pour rendre hommage aux pionniers car les luttes vont se poursuivre à l’avenir pour soutenir les membres de la Fédération ».
De belles réussites
Mais il n’y a pas eu que des difficultés sur le long parcours de la FSFL ! Au chapitre des satisfactions, deux fromages sur son territoire ; le Gruyère AOP et le Vacherin fribourgeois AOP ; deux entreprises performantes dont la FSFL est actionnaire : Cremo SA et Fromage Gruyère SA ; les rénovations et regroupements de sociétés de laiteries et de fromageries ; et, surtout, le travail de qualité des producteurs affiliés à la FSFL.
Et l’avenir ?
Pour Clément Moret, la Fédération devra continuellement s’adapter et se remettre en question et rester à l’écoute du marché pour fournir à ses producteurs des informations pour les négociations des prix et des quantités. « La FSFL doit donner la possibilité à ses producteurs de produire le lait souhaité, notamment si, dans certaines régions, d’autres renoncent à produire. Les limitations des quantités, souhaitées encore par certains, n’a plus de sens dès le moment où une grande partie des frontières est ouverte et que nos voisins européens suppriment les quotas. Si, avec l’espoir d’obtenir un prix plus élevé, nous ne produisons pas, les importations nous submergeront ».
AGIR
