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Les articles d'AGIR
Via le programme Agriviva, des jeunes découvrent la vie à la ferme
A Aclens pour quelques semaines, Irina participe avec plaisir aux différents travaux de la ferme, soit : s’occuper des poules, ramasser les noix, trier les châtaignes, donner un coup de main à la cuisine ou à la vente directe des produits sur l’exploitation, étiqueter des bouteilles de vin, enlever les filets de protection dans les vignes, entretenir les chambres d’hôte, ou encore préparer des tisanes et des pâtisseries maison pour le salon de thé « O’Bon’heures » que Camilla et sa fille Anne-Cécile organisent chaque dernier week-end du mois sur l’exploitation. Tout cela sans oublier de passer un moment avec Skeena, le chiot facétieux de Félix, le fils de la famille, lui-même en fermage dans une exploitation voisine!
Des rencontres enrichissantes
Son bac en poche depuis le début de l’année, la jeune Allemande vient du Bade-Wurtemberg et a passé par l’Association Agriviva pour s’inscrire à un stage de trois semaines sur l’exploitation bio de la famille Reymond à Aclens. Elle n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisque, à quatorze ans déjà, elle séjournait dans une famille au Tessin : «Je trouve que c’est une chance d’être accueilli dans des familles pour nous permettre de rencontrer des personnes et des manières de vivre différentes. Travailler à la campagne est important aussi pour découvrir des spécialités régionales et pour savoir d’où viennent les produits que l’on consomme. Et puis c’est l’occasion pour moi de perfectionner mon français. Ici, je me sens très bien. Le travail est varié, la cuisine de Camilla est délicieuse et j’ai une jolie chambre!». Pendant son temps libre, la jeune fille profite de faire quelques escapades à vélo dans la région ou de visiter Lausanne.
Une aide bienvenue!
A sein de l’exploitation familiale, c’est Camilla Reymond qui s’occupe des stagiaires. Inscrite sur la liste des fermes d’Agriviva, elle accueille des jeunes depuis 1983 et, avant elle, sa belle-mère faisait de même. «Je trouve que c’est une belle expérience qui me permet de rester en prise directe avec la jeunesse actuelle. Comme c’est pour me seconder dans mes multiples activités, je privilégie des filles qui se succèdent chez nous de mars à octobre. Au début, elles venaient souvent pour deux semaines mais, avec l’expérience, je me suis rendue compte qu’elles étaient vraiment opérationnelles au moment où elles nous quittaient. J’ai donc demandé des stages de 3 à 8 semaines. Le système mis en place par Agriviva me convient très bien car, selon les périodes, nous avons beaucoup de travail mais pas assez cependant pour engager un employé à l’année.»
En plus de trente ans, l’agricultrice a reçu des jeunes de diverses régions de Suisse, de France, d’Allemagne et même de Pologne. «Si certaines stagiaires mettent parfois plus de temps à s’adapter que d’autres ou ont de la difficulté à travailler lorsqu’elles ne sont pas constamment encadrées, en général tout se passe très bien. Avec le temps, je crois aussi que j’ai changé. Il me semble qu’au départ j’étais plus exigeante que maintenant. Aujourd’hui, je privilégie l’échange. Travailler avec Irina est un plaisir. Il n’y a pas besoin de lui dire deux fois les choses, elle est efficace, souriante, pleine d’énergie et curieuse d’apprendre.»
Agriviva en bref
L’association Agriviva met en relation les jeunes de 14 à 25 ans désireux de faire un stage de quelques semaines dans le milieu agricole, avec des familles paysannes suisses prêtes à les accueillir sur leur exploitation. Logés, nourris et défrayés pour le travail qu’ils accomplissent, les stagiaires viennent de Suisse ou de divers pays européens. Alors que la saison touche à sa fin, Andrea Bory, présidente de l’association, estime que le nombre total de jeunes à s’être immergés dans le monde agricole pour aider des familles paysannes sera sensiblement plus élevé cette année que l’année dernière (1'831 en 2014).
AGIR
