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Le rapport d’activité d’Economie forestière suisse (EFS) vient de paraître
Selon le rapport d’activité d’Economie forestière suisse qui vient de paraître, l’Année internationale de la forêt «a offert aux propriétaires et au personnel forestier une occasion unique se faire connaître du grand public». Et cette chance a été saisie puisque des centaines d’événements régionaux et locaux ont accueillis des dizaines de milliers de visiteurs avec un fort impact grâce aux dialogues entre spécialistes et public intéressé.
En revanche, la situation sur le marché du bois s’est péjorée en 2011 sous la pression du franc fort malgré une demande soutenue du côté de la construction, entraînant une baisse des prix. Dans un tel contexte, les exportations ont subi la loi d’un taux de change défavorable. En conséquence, «malgré la stabilisation de notre devise et les campagnes en faveur du bois suisse, les exploitations forestières ont été de plus en plus nombreuses à glisser dans les chiffres rouges», déclare la direction.
Label et formation
La déclaration obligatoire du bois (essence, produit d’origine…) a occupé EFS en 2011. Un processus d’introduction du Certificat d’origine bois suisse, avec label à la clé, a été développé avec Lignum et une procédure pragmatique a été testée avec la coopérative vaudoise La Forestière.
Côté formation, EFS s’impose comme le principal acteur du pays en la matière: quelque 3800 personnes ont suivi un cours de formation continue.
Et la politique…
Au niveau politique, la question de l’aire forestière a été au centre des préoccupations d’EFS. La pression est montée sur les surfaces boisées du Plateau, avec l’exigence que les pertes de terres arables puissent être compensées au détriment des forêts. Les propriétaires forestiers ont exprimé leur opposition de principe à toute dérogation à la loi sur la protection des surfaces forestières.
Dans son rapport, Eric Amstutz exprime aussi sa crainte de «l’émergence de nouvelles charges et contraintes en matière de biodiversité, alors que la sylviculture suisse travaille de manière durable depuis des décennies; nos forêts, qui couvrent un tiers du territoire, hébergent 60% des espèces indigènes».
Perspectives
Le Conseil fédéral a adopté l’an dernier la Politique forestière 2020 qui vise à concilier les attentes souvent divergentes de l’écologie, de l’économie et de la société à l’égard des forêts. Leur exploitation est notamment tenue de contribuer à l’atténuation des effets du changement climatique. «L’EFS veillera à ce que les différents objectifs soient traités avec équité: il ne faut pas que l’écologie prenne le pas sur l’économie».
«La Suisse a besoin d’une économie forestière saine et solide, capable d’assumer durablement les prestations que l’on attend d’elle: forêts protectrices dans les Alpes, sylves variées et accueillantes près des villes, bois de chauffage et de construction pour la population, vieux arbres et bois mort pour la nature. Si l’on veut que les entreprises forestières puissent remplir à long terme ces tâches d’intérêt public tout en couvrant leurs coûts, elles auront besoin d’être rémunérées», concluent Max Binder et Eric Amstutz.
AGIR