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OVCA : Système performant d’évaluation des risques
Si les comptes de l’OVCA bouclent avec un déficit « ce n’est pas dû à des pertes imputables aux bénéficiaires de prêts », explique Philippe Rossy, « dans l’immense majorité des cas, ils font face à leurs engagements ». Et le gérant de préciser que ce déficit provient du fait que « tous les résultats des placements de l’OVCA sont en baisse et ne permettent plus de couvrir les frais de fonctionnement, ce qui était le cas antérieurement ». Dès lors, le Conseil d’administration a décidé de demander une petite rallonge à l’Etat, soit une contribution cantonale qui devrait passer de 80'000 francs à 120'000 francs. Cette demande sera discutée dans le cadre de l’élaboration du budget 2014 de l’Etat de Vaud.
Secteurs à risque
Sur un montant total de quelque 100 millions de cautionnements, deux secteurs de production sont particulièrement sous pression et engendrent des dossiers à risque pour l’OVCA. Il s’agit d’abord d’un tiers des dossiers viticoles «qui sont en difficulté en particulier lors de la reprise de l’exploitation de la nouvelle génération qui doit faire face aux nouvelles conditions du marché», explique Philippe Rossy. Il s’agit ensuite des exploitations produisant du lait d’industrie précise le gérant : « Ceux qui ont beaucoup investi sont quasiment condamnés à poursuivre une production qui ne rapporte rien ou pas grand-chose, d’où des difficultés financières… ».
Gestion du risque
Pour déterminer le niveau de risque encouru par l’Office, celui-ci a créé une grille d’évaluation basée sur le critère comptable et celui de l’appréciation générale de l’exploitation. Ainsi, fin 2012, 1955 exploitations et comptabilités ont fait l’objet de cette analyse. Il en ressort que les entreprises agricoles sont, en moyenne, peu endettées et que, globalement, le risque de perte dans l’agriculture est extrêmement faible. Ce constat réjouissant ne doit cependant pas cacher les cas bien réels, soit 115, pour lesquels le niveau des garanties nécessite des provisions complémentaires.
Il est à souligner que ce système vaudois d’analyses a paru tellement performant à l’Association faîtière des offices de crédits agricoles (Suissemélo), que celle-ci a recommandé l’utilisation de ce système d’évaluation des risques à tous les cantons suisses.
MB/AGIR