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Trop de pommes… et la situation n’est pas bonne!
En guise de solution temporaire au problème de surproduction, l’UFL a défendu deux mesures. Tout d’abord la prospection sur le marché des exportations. Le fonds de soutien pour les fruits à cidre serait mobilisé pour écouler 5000 t de pommes à cidre suisses à l’étranger, ce qui représente environ 250 tonnes pour la région lémanique. Quelque 15'000 t de pommes, soit environ 650 tonnes pour la région couverte par l’UFL, seraient exportées pour la table. Une démarche possible grâce, par exemple, à la différence de demande en calibres entre la Suisse et certains pays de l’UE. Ainsi, l’Espagne souhaite des pommes de gros calibres au contraire de la Suisse. Aucune subvention n’appuiera ces actions.
Réduire les surfaces
A plus long terme, et c’est la deuxième mesure, il s’agira de réduire la production annuelle en diminuant les surfaces de 15%. L’UFL compte sur une baisse naturelle de 3 à 4% des surfaces dans la région lémanique durant trois à quatre ans pour atteindre cet objectif, soit une baisse de 70 à 90 ha au total. «Les surfaces ont augmenté dans le canton de Vaud en 2011, cela à contre-courant de ce qui se passe en Suisse. Mais les difficultés de cette dernière récolte et de la branche arboricole inverseront la tendance les années qui viennent. La charge de travail et les investissements sont si importants dans ce secteur que les producteurs préfèrent arrêter et se rabattre sur les autres branches de production plutôt que de continuer lorsque la situation devient trop difficile», a expliqué Luc Magnollay.
Gros changements en 2011… et en 2012
L’Union fruitière lémanique a subi une mue importante en 2011. Tout d’abord, la réorganisation complète des services entre l’Etat de Vaud et l’UFL démarrée en 2010 suite à la nouvelle Loi sur l’agriculture, est quasi terminée. La convention entre les cantons de Vaud, de Genève et la coopérative a été signée en novembre dernier. Pour rappel, l’UFL a repris quasiment l’entier de la vulgarisation et de la formation pour les fruits et petits fruits à l’Etat de Vaud. Le service technique qui remplira ces fonctions, est en place et fonctionne à satisfaction. Il reste à répartir les fonds de l’ancien Office arboricole professionnel et à consolider encore la vulgarisation, comme l’a indiqué Georges Herbez, représentant de l’Etat de Vaud.
Afin de financer ses nouvelles tâches, la coopérative a la force obligatoire pour la perception de la contribution professionnelle (l’ancienne taxe arboricole) qu’elle gère désormais entièrement elle-même. L’UFL est «plus que jamais en mains des producteurs», a relevé Cyrielle Coutant, directrice de la coopérative.
L’organigramme a aussi évolué: deux nouvelles commissions dépendant du comité directeur ont été introduites, l’une pour la vulgarisation et l’autre pour la promotion afin de mieux différencier ces tâches. Si le modèle fonctionne, elles entreront en vigueur définitivement en 2013. Enfin, l’UFL quittera la Maison du Paysan à Lausanne pour s’établir sur le site de Marcelin dès août 2012 afin de bénéficier d’une meilleure synergie avec les services de l’agriculture et la formation.
AGIR