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Un livre, une exposition et une grande fête !
Intitulé « La fête de la Poya, Estavannens 1956-2000 » et récemment sorti de presse, le livre retrace l’histoire de la transhumance en pays fribourgeois. Il nous propose une relecture des six poyas organisées à intervalles irréguliers, de 1956 jusqu’à nos jours, à Estavannens. Richement illustré et documenté, il est signé par un comité de rédaction composé de François Rime, historien, Nicolas Repond, photographe, Serge Rossier, historien chargé du suivi éditorial, Jean Godel, journaliste, Yann Guerchanik, journaliste, Christophe Mauron et Isabelle Raboud-Schüle, conservateurs du Musée gruérien. Si l’institution bulloise est concernée de près par cette fête, c’est parce que les premières éditions de la poya d’Estavannens ont été mises sur pied à l’initiative de son conservateur-adjoint Henri Gremaud (1914-1993), en collaboration avec le chef de chœurs André Corboz. De nombreux documents et images d’archives sont ainsi conservés au musée.
La Poya en deux volumes
Tandis que la Suisse s’interroge sur ses traditions vivantes, sur l’avenir de son agriculture et sur l’évolution de l’économie alpestre, cette publication est un complément indispensable à la compréhension contemporaine de la fête qui a, elle aussi, évolué au fil du temps. Consignant histoire, souvenirs et images, elle contribue à faire (re)découvrir cette manifestation à un large public. «La Fête de la Poya devient le révélateur des relations entre la ville et la campagne, la religion et la société, la réalité et sa représentation; elle participe en définitive à la construction des identités fribourgeoise, romande et suisse », souligne le comité de rédaction. Précisons que cet ouvrage sera suivi d’un deuxième volume qui proposera un reflet de la fête 2013 et paraîtra donc dans son sillage.
La montée à l’alpage
De son côté, le Musée gruérien à Bulle a récemment verni une exposition intitulée « La montée à l’alpage ». Elle met en lumière un ensemble inédit de peintures et de photographies conservées dans ses réserves qui présentent le motif de la montée des vaches à l’alpage dans la création traditionnelle et contemporaine. Rappelons que le terme poya signifie montée à l’alpage en dialecte franco-provençal et désigne également, depuis les années 1950, le tableau illustrant cette transhumance.
Sacrées montagnes !
Point d’orgue de cette grand’messe de la transhumance, le 7e fête de la Poya d’Estavannens dont le comité d’organisation est présidé par Edgar Schorderet. Du 8 au 12 mai, les festivités s’articuleront autour du thème «Sacrées montagnes!» et célébreront la richesse des traditions vivantes de la Gruyère. Elles mettront aussi en lumière la qualité des produits de la région. Occasion de faire la promotion touristique d’Estavannens, de la vallée de l’Intyamon et de la Gruyère.
AR/AGIR
Exposition et livre: www.musee-gruerien.ch - Fête: www.poya2013.ch