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Le Nutri-Score n’est pas au point
Un nombre croissant d’aliments arborent le logo dit du Nutri-Score. Il s’agit d’un système de feux de signalisation visant à simplifier les indications sur la qualité nutritionnelle des produits. Élaboré de France, le Nutri-Score est désormais utilisé dans plusieurs pays européens sur une sélection de produits transformés, mais connaît aussi de nombreux détracteurs. L’Union suisse des paysans (USP) estime que le système présente des défauts, qui doivent être corrigés.
Il convient tout d’abord d’inclure dans l’algorithme du Nutri-Score le degré de transformation des aliments ainsi que la présence d’additifs. Des études scientifiques ont révélé que les aliments ultra-transformés participent à une consommation globale plus importante et, partant, à la prise de poids. Or, le surpoids constitue une cause des maladies cardiovasculaires, un facteur de risque pour de nombreuses autres maladies, et donc une charge importante pour le système de santé et ses coûts.
Les jus de fruits purs sont classés dans les niveaux C ou D du Nutri-Score (orange ou rouge, donc mauvais pour la santé). Les jus de pomme dilués, comme le Schorle, ne font pas mieux. Ces produits naturels sont donc moins bien notés que les produits artificiels zéro ou light par exemple, lesquels ne contiennent aucun ingrédient sain. Une correction de l’algorithme est ici nécessaire pour différencier les produits naturels.
L’USP suggère de différencier les acides gras saturés dans l’algorithme du Nutri-Score. Le lait et les produits laitiers, qui ont des effets métaboliques positifs et font partie d’une alimentation équilibrée selon la pyramide alimentaire, n’auraient donc pas un mauvais Nutri-Score en soi.
Sous sa forme actuelle, le système du Nutri-Score est trop simpliste. En outre, une alimentation saine ne dépend pas que des aliments pris de manière individuelle, mais aussi des quantités et de la composition globale. La définition d’une alimentation saine ne saurait nous être dictée par un algorithme défaillant.
Communiqué de presse de l'Union suisse des paysans (USP)
Renseignements :
Sandra Helfenstein, responsable adjointe du département Communication et Services internes, tél. 056 462 52 21 ou 079 826 89 75
Michel Darbellay, responsable du département Production, marché et écologie, tél. 078 801 16 91
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