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Initiative "Pour la dignité des animaux de rente agricoles"
16.10.2018 – Le Conseil fédéral recommande le rejet.
(ATS/AGIR) - Le Conseil fédéral a lancé aujourd’hui sa campagne contre le texte de l’initiative, mis en votation le 25 novembre. "Pour la dignité des animaux de rente agricoles (initiative pour les vaches à cornes)" qui vise à faire augmenter de nouveau le nombre des vaches, taureaux reproducteurs, chèvres et boucs reproducteurs adultes portant leurs cornes. Pour y parvenir, les initiants demandent que la Confédération soutienne financièrement les agriculteurs qui détiennent des animaux à cornes.
Selon le Conseil fédéral, plus un élevage compte d’animaux à cornes, plus le risque d’accidents pour Lhomme et les animaux augmente. Une restriction des mouvements des animaux peut alors devenir nécessaire, ce qui va à l’encontre de la politique agricole suisse qui est l'une de celles qui encouragent le plus les formes d’élevage particulièrement respectueuses du bien-être des animaux. Pour financer cette nouvelle subvention, il serait nécessaire de couper dans des contributions déjà existantes, car aucun budget supplémentaire ne serait alloué à l’agriculture, ajoute le gouvernement. En tant qu’entrepreneurs bénéficiant d’une liberté de choix, les agriculteurs doivent pouvoir décider s’ils souhaitent ou non détenir des animaux de rente avec ou sans cornes, écrit encore l'exécutif.
Les initiants, emmenés par le paysan Armin Capaul, figure de proue du combat, craignent une disparition des vaches à cornes. Ils insistent sur la dignité de l'animal. Il ne s'agit pas d'interdire l'écornage, mais de promouvoir une détention respectueuse des animaux, soulignent-ils. Car les cornes sont un organe vivant, qui pousse durant toute la vie. Elles permettent aux animaux de communiquer, de réguler leur température et d'effectuer leurs soins corporels. Les animaux se reconnaissent grâce à elles.
Concernant le financement, la contribution annuelle sera d'au moins 190 francs par vache et 38 francs par chèvres. Il n'en coûterait à la Confédération que 15 millions par an, une somme facilement gérable dans un budget agricole de quelque trois milliards, estiment les initiants.
Dans le premier sondage Tamedia publié vendredi passé, l'initiative rallie 53% d'avis favorables (36% "oui" et 17% "plutôt oui") contre 39% de refus (29% "non" et 10% "plutôt non"), avec 8% de citoyens qui se disent encore indécis.
Auteur : ATS/AGIR