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La production de sucre suisse doit être soutenue
11.09.2020 – La production suisse de sucre, soumise à une forte concurrence de l'UE, doit être soutenue. La commission de l'économie et des redevances du National propose une protection douanière inscrite dans la loi et un soutien aux betteraves sucrières bio. La consultation est ouverte jusqu'au 11 décembre.
Depuis que l'UE a libéré les volumes de production et supprimé la restriction à l'exportation en 2017, les prix du sucre ont chuté. La Suisse n'y a pas échappé. Le Conseil fédéral a pris des mesures l'année suivante.
La contribution à des cultures particulières pour les betteraves sucrières est passée à 2100 francs par hectare, soit 300 francs de plus. Et une protection douanière de 70 francs au moins par tonne de sucre a été décidée. Ces mesures expirent en 2021.
La commission estime qu'il faut continuer de soutenir le secteur, sans quoi la production risque de diminuer et les deux fabriques à Aarberg et à Frauenfeld ne seraient plus exploitées au maximum de leurs capacités. Elle propose de modifier la loi sur l'agriculture.
Soutien au bio
Elle veut inscrire dans la loi le montant de la protection douanière minimale de 70 francs par tonne de sucre. Cette disposition est actuellement fixée au niveau de l'ordonnance. Par ailleurs, elle souhaite soutenir davantage la culture écologique de betteraves sucrières.
La contribution à des cultures particulières pour les betteraves sucrières cultivées selon les exigences des prestations écologiques requises (PER) sera réduite à 1500 francs par hectare et par an. Mais un supplément de 700 francs est prévu pour les betteraves bio et de 500 francs pour les betteraves cultivées sans recours à des fongicides ou à des insecticides.
La majorité de la commission est convaincue que, pour régler les problèmes liés aux résidus de produits phytosanitaires dans les eaux, il faut accélérer le passage à une agriculture écologique. Les cultures de betteraves posent en effet certains problèmes environnementaux.
Une minorité souhaite que la contribution de 2100 francs par hectare et par an soit maintenue et qu'un supplément de 200 francs soit octroyé pour les betteraves cultivées selon les exigences de l'agriculture biologique ou de la production intégrée.
Auteur : ATS