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Le Conseil mondial de la biodiversité (IPBES) met en garde contre l’accélération drastique de l'extinction des espèces
06.05.2019 – L’état dramatique de la nature a d’énormes conséquences pour l'existence humaine rappelle aujourd’hui dans un communiqué l’Académie des sciences naturelles qui revient sur le rapport publié aujourd’hui par l’IPBES.
(AGIR/SP) - L’extinction des espèces s’accélère constamment et est déjà de 10 à 100 fois plus élevée que la moyenne des 10 derniers millions d'années. Un total de 0,5 à 1 million d’espèces sur environ 8 millions sont menacées d’extinction, prévient le Conseil mondial de la biodiversité IPBES dans son premier rapport mondial sur l’état de la biodiversité et des services écosystémiques.
Selon ce rapport, les causes directes de la perte de biodiversité sont (en importance décroissante) l'utilisation excessive des terres et de la mer, la dégradation directe des ressources naturelles, le changement climatique, la pollution et les espèces envahissantes. Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) revient sur ces résultats pour les commenter et les disséquer.
Alors que la plupart des objectifs internationaux en matière de biodiversité et de durabilité (objectifs d'Aichi d'ici 2020 et objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030) ne seront pas atteints, la SCNAT relève que le rapport a identifié toute une série d'actions possibles pouvant servir de catalyseur pour inverser la tendance à l'appauvrissement de la nature parmi lesquelles: la réduction de la consommation globale et des déchets, la création de nouvelles normes sociales pour la durabilité ; l’amélioration de la la planification et les incitations, le renforcement de la conservation de la nature par des activités économiques locales dont il faut tenir compte dans le commerce international ; le soutien aux innovations technologiques et sociales respectueuses de l'environnement ; ou encore la préservation de divers systèmes de connaissances, y compris les sciences et les connaissances autochtones et locales sur la nature, la conservation et l’utilisation durable de cette dernière.
À ce jour, précise enfin la SCNAT, le rapport de l'IPBES est l'évaluation mondiale la plus complète sur l'état de la biodiversité et des services écosystémiques. En tout, 150 auteurs ont rédigé ce rapport de 1700 pages. Il s'appuie sur 15 000 études publiées et a ensuite été amélioré et affiné par plus de 20 000 commentaires de chercheurs et de gouvernements.
Plus d’information: https://www.ipbes.net/ et https://sciencesnaturelles.ch/organisations
Auteur : AGIR/SP