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Les narcisses se raréfient sur les hauts de la Riviera vaudoise
03.06.2019 – La commune de Montreux a pris des mesures pour éviter que ce patrimoine naturel ne disparaisse. Les défenseurs de la fleur invitent à renoncer à sa cueillette et à ne pas piétiner les prairies.
(ATS) - Autrefois abondante au-dessus de Montreux et de Vevey, la fameuse "neige de mai" se fait de plus en plus rare. "Cette fleur, c'est un patrimoine. Si on ne fait rien, elle va disparaître", explique à Keystone-ATS Rachel Soydan, de la société d’intérêts des Avants.
Ces dernières années, plusieurs mesures ont été mises en place pour tenter de sauver la plante à bulbe. Première action: sensibiliser le public. Milieux touristiques, communes et associations de défense des narcisses ont mis en place des stands d'information. Et depuis peu, des "rangers" patrouillent et informent les promeneurs.
Deuxième axe: agir auprès des paysans, pour les amener à pratiquer une agriculture moins intensive sur certaines prairies. "Depuis 2008, Montreux soutient ceux qui s'engagent à repousser la fauche pour préserver les narcisses", explique Caleb Walther, municipal montreusien. L'indemnité est de 900 francs par hectare.
En 2015, douze agriculteurs et sept propriétaires privés étaient sous contrat de protection avec Montreux. Cela représente 54 parcelles et une surface de près de 45 hectares de prairies à narcisses. "Je n'ai pas de chiffres précis pour 2019, mais je pense que nous en sommes environ à 75 hectares", selon Caleb Walther.
Une partie de ces prairies sont en fauche tardive, une autre en pâture tardive. "C'est une démarche sur une base volontaire. Une première mesure forte, qui a été renouvelée en 2015 pour six nouvelles années et qui donne certains résultats", explique l'élu.
Le troisième axe vise à empêcher la reforestation des prairies. Il y a environ deux mois, le Conseil communal de Montreux a validé une série d'actions en faveur de la biodiversité en forêt.
L'objectif est de préserver les narcisses qui poussent en lisière. La forêt a tendance à gagner du terrain sur certains prés isolés laissés à l'abandon, ou sur des parcelles qui appartiennent à des propriétaires privés qui s'en désintéressent. Le projet montreusien vise à "faire élaguer les lisières pour qu'elles fassent un minimum d'ombre. Pour pousser, les plantes ont besoin d'une certaine quantité de lumière", explique Caleb Walther.
Ces mesures vont être mises en place dans le courant de l'année.
Auteur : ATS