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Too Good to Go, une nouvelle application mobile pour lutter contre le gaspillage alimentaire
18.12.2018 – Récemment lancée en Suisse, cette application désire changer la mentalité des consommateurs.
(ATS/AGIR) - Intervenant à chaque étape de la chaîne agroalimentaire, le gaspillage de nourriture est une problématique particulièrement difficile à dresser. Plusieurs initiatives technologiques laissent cependant espérer une amélioration, à l'instar de l’application danoise Too Good To Go. Les consommateurs sont mis en relation avec les détaillants et les restaurateurs qui ont un surplus à écouler, ce qui permet de "sauver" des repas qui risquent de finir à la poubelle en les achetant pour environ un tiers de leur prix initial. "C'est un modèle qui ne fait que des gagnants, le consommateur profite d'un rabais, le restaurateur écoule des invendus, sans compter les bénéfices en matière de visibilité et d'image et le bon point pour l'environnement", explique Lucie Rein, responsable du marché suisse pour la start-up danoise. Avec près de 130'000 téléchargements en Suisse en quelques mois, l'application semble avoir déjà trouvé un public. Too Good To Go travaille à la fois avec des restaurateurs indépendants et des grands détaillants comme Coop et Migros. Actuellement en phase pilote, le projet a reçu un accueil favorable des clients de Coop: "les premières expériences sont positives (...) mais il est encore trop tôt pour des annonces plus détaillées", souligne une porte-parole.
La start-up suisse Kitro, de son côté, a développé une poubelle intelligente munie de capteurs, capable de comptabiliser et classer les déchets pour aider les restaurants et les cantines à réduire le gaspillage.
Prognolite, une autre start-up helvétique, a développé un algorithme basé sur les mégadonnées pour optimiser la planification. La solution est capable de prédire la fréquentation à venir et aide ainsi les restaurateurs à mieux prévoir les quantités d'ingrédients à approvisionner.
En Suisse, deux millions de tonnes de denrées alimentaires finissent à la poubelle chaque année, soit un tiers de ce qui est produit. Ce sont les consommateurs finaux les premiers responsables de ce gâchis (45%), explique Corina Gyssler, porte-parole de WWF Suisse. Suivent ensuite l'industrie de transformation (30%) et la production agricole (13%), qui se débarrassent des produits de moindre valeur ou non conformes, puis le commerce de détail et la restauration à parts égales (5% chacun). Pour les seuls ménages, l'impact financier est non négligeable, la valeur des denrées alimentaires jetées avoisinant 500 à 1000 francs par an. Et ce chiffre ne prend pas en compte les coûts environnementaux, précise enfin le WWF.
Auteur : ATS/AGIR