Main Content
Agroscope examine les résidus des pesticides
12.04.2019 – Selon les chercheurs, les résultats intermédiaires du programme de recherche lancé en 2018 montrent que le nombre et la concentration des substances actives mesurées dans les sols exploités de façon biologique diminuent au fur et à mesure de leur exploitation.
(AGIR/SP) - Dans le cadre de l’Observatoire national des sols, les chercheurs d'Agroscope travaillent depuis plusieurs années sur l’utilisation des produits phytosanitaires, leur impact, leur propagation, leurs effets indésirables et leurs résidus dans le sol et les végétaux.
Un nouveau programme de recherche a été lancé en 2018 dans lequel les résidus de plus de 40 produits phytosanitaires sont mesurés dans plus de 100 sols et systèmes agricoles différents et leurs effets analysés. Ces relevés, informe le centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole jeudi dans un communiqué, permettent de tirer des conclusions à propos des effets des résidus sur les organismes et les fonctions du sol. Agroscope précise par ailleurs que les effets étudiés le sont non pas en laboratoire, mais dans des systèmes réels.
«Déjà avant la fin de l'étude, il est apparu clairement que des produits phytosanitaires se trouvaient dans bon nombre des 40 sols analysés, exploités de façon biologique. Cependant, le nombre et la concentration des substances actives mesurées diminuent au fur et à mesure de l’exploitation biologique», notent les chercheurs.
Les spécialistes précisent aussi que si les techniques de mesure actuelles permettent de détecter les quantités les plus infimes de substances chimiques, la seule présence d'un produit chimique dans l'environnement ne dit rien au sujet de son effet sur les organismes vivants et leurs fonctions. «Outre la concentration, il est particulièrement important de répondre à la question de savoir si un produit chimique entre réellement en contact avec des organismes vivants, s'il peut être absorbé par ceux-ci et, le cas échéant, par quelles portes d’entrée.»
De ce fait, explique Agroscope, «le nouveau programme de recherche démontrera en particulier dans quelle mesure les résidus détectés ont un impact sur les communautés microbiennes complexes présentes dans le sol et composées de champignons et de bactéries». Les résultats sont attendus à partir de 2020. Et d’ajouter que «l'évaluation des risques écotoxicologiques des produits phytosanitaires est complexe, poursuit des objectifs différents et donne régulièrement lieu à des discussions intensives». Ces discussions, précise encore Agroscope, s’expliquent généralement par le fait que diverses méthodes et modèles sont utilisés, qui conduisent à des résultats différents.
Plus d’information: www.agroscope.admin.ch/agroscope/fr/home.html
Auteur : AGIR/SP