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La Suisse devrait lancer un plan d'action spécifique pour éviter le gaspillage alimentaire
05.03.2019 – En sus de ce qui est déjà prévu, celui-ci pourrait contenir des mesures volontaires de la part de l'économie ainsi que des mesures d'accompagnement de la Confédération.
(ATS/AGIR) - Le Conseil national a adopté aujourd’hui par 108 voix contre 76 un postulat d'Isabelle Chevalley (PVL/VD). Le Conseil fédéral y souscrit. Le gaspillage coûte cher. Chaque ménage jette entre 500 et 1000 francs de déchets alimentaires chaque année. Sans parler des 200'000 tonnes jetées par la restauration, a souligné la ministre de l'environnement Simonetta Sommaruga.
Ce plan sera mis en oeuvre au moyen des ressources disponibles. Il devrait être évalué en 2024 et adapté si nécessaire. Isabelle Chevalley souhaite faire baisser le gaspillage alimentaire de 50% d'ici 2030.
La droite s'est opposée en vain au postulat. Il ne faut pas multiplier les plans d'action et les mesures étatiques. Il vaut mieux sensibiliser les consommateurs, qui sont aptes à décider eux-mêmes, selon Christian Wasserfallen (PLR/BE).
Le National a par ailleurs accepté deux postulats visant à mieux maîtriser la consommation de plastique. Adèle Thorens (Verts/VD) demande au Conseil fédéral de montrer de quelle manière on peut assurer à l'avenir une gestion écologique, efficiente et économiquement viable des matières plastiques.
La Suisse ne doit pas rester à la traîne alors que la Commission européenne vient de lancer une stratégie visant à rendre le recyclage rentable pour les entreprises, à réduire les déchets et à stimuler les investissements et l'innovation. Cela pourrait déboucher sur 200'000 nouveaux emplois, a relevé Adèle Thorens. Et de rappeler que chaque Suisse consomme 125 kilogrammes de matière synthétique par an, dont 45 kilogrammes d'emballage. Plus de 70% des matières plastiques provenant des ménages ne peuvent pas être recyclées. Martina Munz (PS/SH) souhaite quant à elle évaluer la mise en place d'un plan d'action pour réduire la dispersion du plastique dans l'environnement.
Le Conseil fédéral est prêt à répondre à toutes ces questions dans un rapport. Il est nécessaire d'avoir des données bien étayées pour pouvoir agir.
Auteur : ATS/AGIR