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Des pratiques vétérinaires complexifiées, mais maintenues
Un impact indirect de la crise du Coronavirus sur la santé des animaux, notamment ceux de l’agriculture, pouvait être craint, mais cela n’est semble-t-il pas le cas. “Les vétérinaires et les assistants en médecine vétérinaire continuent d’assurer les soins de base, les examens, les traitements, les soins en urgence ou la vente de médicaments et d’aliments pour animaux”, assure la Société des vétérinaires suisses (SVS). L’approvisionnement médical et les soins de base spécifiques aux animaux de rente dans l’agriculture sont aussi assurés, que ce soit les examens, les prélèvements d’échantillons et les contrôles pour garantir la sécurité des denrées alimentaires, la protection des animaux ou encore la surveillance des épizooties.
Les visites des vétérinaires dans les fermes sont toutefois soumises à des règles strictes. “Au moment de prendre le rendez-vous, ils doivent s’enquérir auprès de l’agriculteur pour savoir s'il est malade (toux, fièvre), explique la SVS. Le vétérinaire s’annonce par téléphone auprès de l’agriculteur peu avant d’arriver dans l’exploitation. Ce dernier dispose ainsi du temps nécessaire pour préparer la venue du praticien, et ceci afin que la rencontre ne soit pas trop longue. Les animaux doivent si possible être fixés afin que l’agriculteur puisse rester à distance.”
Mesures compliquées pour les vêlages
Mais de telles mesures édictées par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) sont compliquées à appliquer pour les vêlages. “Il est donc très important que les détenteurs soient honnêtes et informent les vétérinaire correctement de leur état de santé, relève la faîtière. S’ils ont des symptômes comme de la toux ou de la fièvre, ils doivent impérativement organiser un remplacement afin d’assister le vétérinaire lors de sa venue.”
Les détenteurs d'animaux se rendant dans un cabinet doivent aussi suivre des règles précises. “Ils s’annoncent préalablement par téléphone et ne rentrent pas dans le cabinet, explique la SVS. Les médicaments sont préparés à l’avance et remis à l’extérieur.”
Prêts à seconder les médecins
Du côtés des chambres d’agricultures romandes, aucun problème majeur lié aux pratiques vétérinaires n’a été relevé ces dernières semaines. Les questions étaient nombreuses au début de la pandémie, mais les cabinets et les agriculteurs se sont adaptés, relatent les différentes sections cantonales.
Si tout se passe pour le mieux dans leurs pratiques, les vétérinaires suisses sont-ils prêts, comme leurs confrères français l’ont annoncé la semaine dernière, à seconder les médecins dans la crise actuelle? “Ils sont en contact avec les médecins, répond la SVS. Pour le moment, ils aident plutôt en fournissant du matériel médical, notamment des respirateurs. Mais il est tout à fait possible que les vétérinaires les assistent pour certaines tâches, comme par exemple la prise de tests de Covid-19 ou leurs analyses.”
AGIR